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Riche d’industries, le territoire du Dunkerquois est particulièrement touché par les problématiques de l’écologie industrielle et du traitement des déchets industriels.
C’est pourquoi l’association dunkerquoise Ecopal a décidé de lancer une étude sur trois ans pour observer la pertinence ou non de la mise en place d’une filière de valorisation des équipements de protection individuelle (EPI).
“Le projet est né de la demande par des entreprises du territoire de recycler leurs EPI. Or, nous n’avions pas de solutions à leur proposer. Cela concerne principalement les bleus de travail et les casques de protection, mais aussi les lunettes, gants et casques antibruit. Ces EPI finissent incinérés ou enfouis. Trouver une solution de recyclage ou d’upcyclage peut donc être intéressant”, explique l’association.
Pour le moment, sur le territoire, il n’existe pas de filière globale de traitement des EPI. Seule l’entreprise Takapas, à Calais, recycle les chaussures de sécurité pour en faire du combustible et à terme les recycler pour en faire de nouvelles.
Mais pour ça, il faut d’abord voir s’il y a un intérêt économique derrière tout ça et si les entreprises sont intéressées. “L’idée de l’étude est d’évaluer l’intérêt économique et aussi le volume d’EPI qui pourrait être concerné. On va demander aux entreprises combien elles dépensent pour l’achat puis la destruction de ces équipements. Ce qu’on sait aujourd’hui, c’est qu’en France, les EPI représentent un marché d’1,5 milliard d’euros par an.”
L’étude durera trois ans. Elle se déroulera en deux phases : une de récolte des données et une “campagne d’essais pour conforter la faisabilité des propositions techniques de recyclage“.
Pour cette première phase, Ecopal a besoin des données d’entreprises utilisant des EPI. Pour le moment, une douzaine d’entreprises se sont manifestées, mais Ecopal en cherche plus. “Toutes les entreprises qui utilisent des EPI peuvent nous contacter. Les entreprises du Dunkerquois mais aussi de la Métropole européenne de Lille et du Boulonnais.“
Concrètement, pendant cette phase, “des questionnaires seront diffusés par e-mail tandis que des appels téléphoniques seront réalisés pour recenser les données. Les résultats de cette phase de l’étude, attendus pour début 2024, seront quantitatifs et dépendront des typologies d’EPI, des matériaux et des débouchés potentiels de recyclage“.
Eglantine Puel
Plus d’infos : 03 28 51 01 18 ou contact@ecopal.org
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