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Dans le marais audomarois (62) et plus largement dans toutes ces zones où l’on peut retrouver l’espèce, le rat musqué ronge depuis longtemps le moral des piégeurs professionnels ou bénévoles en charge de sa régulation, comme celui des maraîchers.
Député (LREM) de la huitième circonscription du Pas-de-Calais, Benoît Potterie s’est félicité depuis sa page Facebook d’avoir remis le 17 janvier 2019 un rapport aux ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique sur les nuisances causées par le rat musqué sur les cultures maraîchères dans le pays de Saint-Omer.
« La prolifération de rats musqués empoisonne notre territoire et tout particulièrement nos agriculteurs et nos maraîchers », dénonçait le parlementaire il y a quelques jours sur Facebook. Et d’annoncer qu’il a sollicité une rendez-vous avec le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, et son homologue au gouvernement chargé des questions d’environnement, François de Rugy.
Pour Benoît Potterie, la situation est en effet « urgente », citant le rapport d’activité de la coopérative maraîchère de Saint-Omer (Sipema), même s’il affirme avoir trouvé deux ministres « ouverts et à l’écoute ».
En mars 2018, c’est un autre député du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont (LR, 7ème circonscription), qui faisait déjà entrer le rat musqué dans l’Assemblée nationale en interrogeant la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Écologie, Brune Poirson sur la possibilité de ré-autoriser le piégeage chimique pour lutter contre la prolifération de cette espèce invasive.
Lors d’une séance de questions sans débat au gouvernement le 27 mars dernier, le député de la 7ème circonscription du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont, a interrogé la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Écologie, Brune Poirson sur la possibilité de ré-autoriser le piégeage chimique pour lutter contre la prolifération d’une espèce exotique et invasive ; laquelle s’était refusée à le faire.
Face au sarcasme de celle qui fut le bras droit de Nicolas Hulot lorsqu’il était encore ministre de l’Écologie, le député Dumont s’était alors lancé dans la description d’une situation « explosive » : « Le piégeage mécanique ne suffit plus. Le rat musqué a gagné la partie parce qu’il n’a pas de prédateur », a-t-il défendu devant ses collègues parlementaires.
Et de citer qu’en l’espace de moins d’une dizaine d’années, le nombre de prises à progresser de plus de 50%, tout en rappelant les efforts conduits par les collectivités locales, leurs piégeurs professionnels ou bénévoles, et des Groupements de défense contre les organismes nuisibles (GDON) pour contenir les dégâts causés par l’espèce dans les parcelles agricoles, les wateringues, les bords de route, les jardins, à la campagne, mais aussi en zone urbaine.
Vincent Fermon