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À Phalempin (59), Yann Lebœuf s’est construit un véritable havre de paix naturel.
Dans son jardin de 1 500 m2, fleurs, arbustes, plantes aquatiques, bonsaïs, ou encore arbres fruitiers se côtoient.
“Je n’ai pas compté, mais je pense que j’ai plus de 1 000 espèces. Je vais m’arrêter là car je commence à manquer d’espace…”, sourit ce jardinier amateur, mais fin connaisseur.
Une passion qui est arrivée sur le tard lorsqu’il a emménagé en 1988 dans sa maison.
“Je n’y connaissais pas grand-chose”, avoue l’homme de 73 ans. Il commence alors à s’intéresser au jardinage et à la botanique.
“Je fais beaucoup de récupération, de trocs et de boutures. J’aime aussi aller dans les braderies pour trouver des outils, de la décoration ou encore des livres. Aujourd’hui, j’ai plus de 300 ouvrages sur le sujet !”
La botanique est d’ailleurs devenue son “dada”.
À force de se documenter, le Phalempinois est désormais incollable sur les espèces qui ont pris racine dans son jardin.
“Là, il y a un rosier Old Blush chinensis, cette espèce a plus de 600 ans, c’est le “papa” de plus de 800 variétés de roses”, détaille-t-il avant de se diriger vers un hortensia.
“Celui-ci est la première espèce importée en Europe du Japon par un médecin allemand.” Il a une petite histoire à raconter sur chaque plante, ou presque, qu’abrite son jardin. Un endroit où il y a des choses à découvrir tout au long de l’année.
“C’est un jardin des quatre saisons, peu importe le moment de l’année on y trouve toujours des fleurs.”
Un endroit qu’il a baptisé le Jardin de la citadelle.
“J’avais trouvé une plaque à ce nom lors d’une braderie et finalement, cela correspond à mon histoire. J’étais professeur de sport et je faisais courir mes élèves autour de la Citadelle de Lille !”
Le nom est donc tout trouvé.
Un jardin qu’il entretient dans une démarche écologique.
“J’arrose avec de l’eau de pluie que je récupère et stocke tout au long de l’année”, avance Yann Lebœuf.
Depuis plus de 10 ans maintenant, ce dernier n’utilise plus de produits phytosanitaires.
“C’est mieux ! À l’époque, on ne savait pas trop les conséquences que leur utilisation pouvait avoir sur notre santé et sur l’environnement. Je ne suis pas à l’affût de la moindre mauvaise herbe ou ortie. Alors oui, il y a des trèfles dans ma pelouse et alors ! Cela permet finalement de structurer le sol, d’absorber l’azote et d’en faire de l’engrais pour la terre.”
Une démarche qui lui a permis d’obtenir la certification “Jardin éco-responsable” lors de l’opération Jardin’or. Il a également été primé par Jardiner autrement, un site qui référence les jardins sans pesticide, en tant que “Jardin respectueux de la nature”.
Sans oublier que le jardin de Yann Lebœuf est aussi devenu un havre de paix pour de nombreux animaux.
Un potager occupe également une partie de l’espace : ciboulette, sauge, pommes de terre, salades, haricots, topinambours, courgettes, fraises, ou encore arbres fruitiers y ont été plantés.
L’an passé, il a d’ailleurs participé au concours national des jardins potagers et a décroché le 3e prix dans la catégorie jardin potager privatif.
“Participer à des concours m’oblige à me remettre un peu en question, ça me booste”, reconnaît-il avant d’ajouter : “Obtenir la troisième place m’a évidemment fait plaisir et c’est aussi une reconnaissance. Je me sens plus légitime dans ce que je raconte lorsque j’accueille des visiteurs.”
Car depuis quatre ans, Yann Lebœuf accepte de faire découvrir son jardin au grand public.
Il ouvrira d’ailleurs ses portes aux curieux ce samedi 10 juin de 14 h à 17 h et ce dimanche 11 juin de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h dans le cadre des Journées de l’association Jardins Passions, ainsi que pour les journées automnales, les 16 et 17 septembre prochains.
Le concours national des jardins potagers est organisé par l’association Jardinot, la Société nationale d’horticulture de France, Semae, interprofession des semences et plants, et la Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs.
Il est ouvert à tous les jardiniers de France métropolitaine et récompense des potagers remarquables au niveau de la diversité des espèces et des variétés cultivées, des bonnes pratiques de jardinage, de l’esthétique du jardin et de l’investissement du jardinier.
Il existe six catégories pour concourir :
Pour participer, il faut télécharger un dossier de candidature sur le site, par exemple, et le renvoyer par mail ou voie postale aux adresses indiquées avant le 22 juin.
Hélène Graffeuille
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