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« Partir serait imaginable sur le plan économique, mais pas du point de vue humain », a-t-il justifié. Le groupe prévoit des pertes pour l’année 2022, mais assume de rester en Russie pour maintenir l’emploi de ses 30 000 salariés et l’approvisionnement de la population civile. « Nous avons un positionnement de discounter et nous pensons contribuer en période de forte inflation à protéger le pouvoir d’achat des habitants », affirme Yves Claude.
Il rappelle que le groupe a suspendu ses investissements dans le pays, tout en arguant qu’un retrait serait une décision « contre-productive », car elle exposerait ses dirigeants locaux à des poursuites et renflouerait les capitaux russes. En réaction à cet entretien, le gouvernement ukrainien a appelé à boycotter les magasins du groupe. « Si Auchan ignore les 139 enfants ukrainiens assassinés pendant ce mois d’invasion russe, ignorons Auchan et tous ses produits », a tweeté le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba. Mercredi 23 mars, devant le Parlement français, le président ukrainien Volodymmyr Zelensky avait accusé l’enseigne d’être l’un des «sponsors de la machine de guerre russe».