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Julien Denormandie a présenté le 1er décembre 2020 un plan protéines végétales doté de 100 millions d’euros (M€) du plan de relance sur deux ans. Auxquels s’ajoutent les investissements du Programme d’investissement d’avenir et de BPI-France.
50 M€ sont destinés à la structuration des filières légumineuses. Cela concerne des investissements dans les outils de transformation, stockage, logistique. L’objectif est de doubler en 10 ans les surfaces de plantes riches en protéines (soja, pois, légumes secs, luzerne, légumineuses fourragères, etc.). Actuellement d’environ 1 Mha, elles doivent augmenter de 40 % en deux ans pour atteindre 8 % de la SAU en 2030.
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20 M€ sont prévus pour améliorer l’autonomie alimentaire des élevages. L’enveloppe est répartie pour moitié en faveur de l’investissement matériel, l’autre dans l’achat de semences permettant d’enrichir les prairies en légumineuses fourragères.
20 M€ visent la R&D et l’innovation. Il s’agit d’assurer la compétitivité des légumineuses, via notamment l’expérimentation. 7 M€ sont par ailleurs dédiés à l’innovation en matière d’obtention variétale et de développement de nouvelles formes de protéines. Enfin 3 M€ doivent assurer la promotion de la consommation de légumes secs (lentilles, pois chiche, etc.) dans l’alimentation en particulier des enfants.
Si des organisations comme la Fop (producteurs d’oléoprotéagineux) déclarent «souscrire pleinement» au plan protéines, la Confédération paysanne affiche des désaccords.
Dans un communiqué commun, la Fop et Terres Univia (interprofession des huiles et protéines végétales) se disent «fiers de voir notre ambition reconnue et partagée» dans la stratégie nationale.
Le Snia (nutrition animale) y voit «une véritable rampe de lancement». Qui toutefois n’est «pas encore suffisante sur le long terme»: «cette stratégie est ambitieuse mais il faudra du temps».
Pour la Conf’, il n’y aura «pas d’autonomie sans désindustrialisation des pratiques d’élevage». L’autonomie alimentaire «ne se gagne pas par un renforcement des équipements mais par un changement des pratiques», d’après le syndicat.