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Le Savoir vert est le premier réseau de fermes pédagogiques en France. Depuis 27 ans, dans les Hauts-de-France, une centaine de fermes et 129 agriculteurs formés à l’accueil des scolaires sensibilisent chaque année plus de 67 000 élèves à l’agriculture. C’est cette expérience qui a séduit Ange Loing, président des Jeunes agriculteurs du Haut-Rhin, après sa rencontre avec Caroline Piat, administratrice de l’association. Depuis huit mois, ils travaillent de concert pour déployer un réseau de fermes pédagogiques en Alsace.
Le constat des exploitants alsaciens, tout comme les acteurs du monde agricole actuel, est simple : les consommateurs sont de plus en plus déconnectés de l’agriculture. « Au-delà des conflits de voisinage et de partage du territoire, les conséquences de ce fossé commencent à avoir des répercussions sur les enfants. Ils ne savent plus qu’à la base des aliments qu’ils consomment au quotidien, il y a des agriculteurs ! », explique Ange Loing.
Pour faire face à ce problème, le président des JA 68 a donc souhaité s’inspirer du Savoir vert nordiste pour développer et professionnaliser l’accueil des enfants à la ferme, en allant plus loin que les opérations ponctuelles jusqu’alors organisées.
Ange Loing l’a bien compris au fil des échanges avec Caroline Piat : pour un accueil efficace et de qualité, il est indispensable que les agriculteurs se forment à la pédagogie et à la communication auprès d’un public jeune.
C’est ainsi que les 9 et 10 décembre, dix agriculteurs alsaciens ont participé à deux premiers jours de formation sur l’accueil pédagogique. Qu’ils travaillent dans les grandes cultures, l’aviculture, les bovins, le lait, le maraîchage, la viticulture… tous souhaitent se lancer dans cette expérience.
Chantal Legay, présidente du Savoir vert, accompagnée de Caroline Piat, administratrice, et de Claire Willefert-Dilly, responsable du Savoir vert, ont partagé leur expérience et transmis leurs compétences pédagogiques. « Voir un tel engouement pour le Savoir vert dans un nouveau département montre que nous avons raison de croire en nos compétences et notre passion », se réjouit Caroline Piat. « Je suis fière et heureuse que le travail mené depuis près de 30 ans soit reconnu. C’est une réelle satisfaction pour le rayonnement de notre réseau », ajoute Chantal Legay.
« Le Savoir vert est un réseau remarquablement structuré, commente Marie-Paule Meyer, agricultrice à Dessenheim (68). Nos exploitations peuvent être le support de quasiment toutes les matières scolaires, il y a énormément à faire ! Maintenant nous devons apprendre à adapter notre discours en fonction du niveau des élèves, pour réussir à faire passer nos messages efficacement. »
« L’année dernière nous avons accueilli une classe sur notre exploitation, complète Charlotte Feuerbach, agricultrice à Jebsheim (68). Grâce au Savoir Vert et au cadre pédagogique des futures visites, nous pouvons recréer énormément de lien dans nos villages. »
Les premières classes devraient être accueillies dès le mois de mars prochain dans les neuf premières fermes pédagogiques alsaciennes.
Savoir vert