Votre météo par ville
Les vétérinaires entrent à leur tour dans la bataille contre le coronavirus. Professionnels de la santé animale, mais avant tout de la santé publique, certains d’entre eux proposent leur matériel et leurs bras aux hôpitaux qui en manquent face à l’arrivée massive de personnes touchées par le Covid-19. Une coopération inédite se met en place.
Les ministères de la Santé et de l’Agriculture ont lancé fin mars un appel aux vétérinaires pour épauler les médecins dans la lutte contre le coronavirus sur le territoire.
“Il nous a été demandé de recenser les machines que nous pourrions prêter aux hôpitaux en cette période de crise sanitaire, explique Marc Veilly, secrétaire général du conseil national de l’Ordre des vétérinaires. Beaucoup d’appareils que nous utilisons sont en effet des dérivés ou parfois les mêmes que ceux employés en médecine humaine.“
De nombreux vétos ont offert leur équipement. Au niveau national, 420 respirateurs, 1 749 concentrateurs d’oxygène et 504 moniteurs ont été mis à disposition. Dans les Hauts-de-France, les vétérinaires ont fourni 25 respirateurs, 118 concentrateurs et 41 moniteurs.
“Une partie de ce matériel sert déjà dans les hôpitaux, indique Marc Veilly. Les concentrateurs d’oxygène quant à eux sont pour la plupart réservés aux Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, ndlr) qui en ont besoin.” Des centaines de blouses et de masques ont également été envoyés aux services hospitaliers.
La solidarité entre ces deux corps de métier ne s’arrête pas là. “Plus de 5 000 vétérinaires de tout l’Hexagone, dont 271 des Hauts-de-France, se sont inscrits sur la réserve sanitaire pour aller donner un coup de main dans les hôpitaux“, annonce Marc Veilly.
Cette réserve est une communauté de professionnels de santé volontaires et mobilisables par l’État, capable de venir en renfort lors de cette situation exceptionnelle.
“Il y une belle implication de la part des vétérinaires, constate le représentant. Ils peuvent être amenés à relayer des médecins du Samu dans les centres d’appels pour répondre par téléphone aux interrogations des personnes qui ont des symptômes de coronavirus. Pour le moment, nous n’avons pas été mobilisés. Le listing de l’ensemble des candidats est à la disposition des Agences régionales de santé (ARS) qui sont autorisées à s’en servir à tout moment.”
Une mobilisation et un soutien sans précédent dans la profession.
Simon Playoult