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Inflation, taux de chômage, fréquentation touristique… L’Insee, Institut national de la statistique et des études économiques, dresse un panorama complet de l’activité économique en 2022 en France et dans la région.
C’est l’inflation, sur un an, en décembre 2022.
Une tendance qui existait déjà à la fin de l’année 2021 selon l’Insee, mais qui a été amplifiée avec la guerre en Ukraine. « L’inflation a d’abord touché l’énergie, puis l’alimentation », explique Noémie Grandperrin, cheffe de projet à l’Insee.
C’est la croissance du PIB (produit intérieur brut) français en 2022, contre + 6,4 % en 2021.
Ce ralentissement s’explique par une croissance qui s’était relevée, post-covid, « exceptionnelle » en 2021. L’inflation contraint également la consommation des ménages. La hausse du coût des crédits pèse sur l’investissement et les échanges extérieurs sont déficitaires (plus d’importations que d’exportations).
C’est l’augmentation du volume d’heures rémunérées dans les Hauts-de-France en fin d’année 2022 comparée à 2019.
Un indicateur qui fait dire à l’Insee que « l’activité économique des Hauts-de-France se stabilise en 2022, après le retour à une situation d’avant crise sanitaire en 2021 ». À l’échelle nationale, l’activité a également progressé avec une hausse du volume d’heures rémunérées de 3,6 % par rapport à 2019.
C’est le nombre de salariés que compte la Région à la fin de l’année 2022, soit 7 600 de plus que fin 2021 (+ 0,4 %).
Entre fin 2021 et fin 2022, le département du Nord a gagné 5 200 emplois et le Pas-de-Calais 2 800.
L’Aisne est également gagnant (+700 emplois), la Somme (-700) et l’Oise (-400) ont, en revanche, perdu des emplois salariés. L’Insee relève que la « progression est contrastée selon les secteurs ». La hausse est plus marquée dans les services marchands (+1,3 %) et l’industrie (+0,8 %), tandis que l’emploi dans la construction évolue peu (+0,3 %). Selon l’institution, le secteur de l’agriculture régionale a, lui, gagné 100 emplois entre fin 2021 et fin 2022.
L’intérim recule, lui, nettement de 7,4 % dans la région en 2022 (soit – 5 600 emplois). Cette baisse est encore plus marquée dans le Pas-de-Calais (- 8,7 %) et le Nord (- 8,2 %).
À la une de l’actualité ces derniers jours, l’industrie régionale a progressé en 2022 à la faveur de 2 300 emplois supplémentaires, soit + 0,8 % en un an, contre + 1,2 % au niveau national.
Le Nord a gagné 1 900 emplois industriels en 2022 et le Pas-de-Calais 700. L’industrie regroupe 289 600 emplois à la fin de l’année 2022 dans la région. Cela va-t-il évoluer à la hausse dans les années à venir ?
Des créations d’emplois ont été annoncées récemment à Dunkerque (59) ou Douvrin (62) grâce aux usines spécialisées dans les batteries électriques. Mais d’autres ont fermé récemment à l’image de la sucrerie Tereos à Escaudœuvres (59) et l’usine Meccano à Calais (62) ou ont un avenir incertain comme Valdunes à Trith-Saint-Léger (59).
C’est le taux de chômage dans les Hauts-de-France en 2022.
Il est toujours un peu plus élevé que le taux de chômage à l’échelle nationale (7,2 %). Il a cependant diminué de 0,2 point entre 2021 et 2022.
C’est au 4e trimestre 2022 le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B ou C, soit 32 180 de moins qu’un an auparavant.
C’est la baisse enregistrée en 2022 pour les créations d’entreprises, « sous l’effet d’un repli des créations de microentreprises et des entreprises individuelles », indique l’Insee.
Ces créations d’entreprises ont, à l’inverse, augmenté au niveau national en 2022. À noter que les défaillances d’entreprises ont, elles, fortement augmenté (+ 78 %) dans la région. « Mais cette hausse est un rattrapage des années précédentes. » Les entreprises en défaillance avaient bénéficié des aides lors de la crise de sanitaire pour « survivre » quelques mois de plus. De même, l’Insee répertorie 77 entreprises du secteur agricole en défaillance en 2022, soit 97,4 % de plus qu’en 2021.
C’est en millions le nombre de nuitées dans les hôtels, campings et autres hébergements collectifs régionaux lors de l’année 2022.
C’est un niveau record pour les Hauts-de-France, dépassant le précédent record de 1,1 %. Les campings sont les grands gagnants avec + 12,9 % de fréquentation par rapport à 2019, alors que celle des hôtels a baissé lors de la même période de 1,8 %. « C’est une année exceptionnelle pour le tourisme, continue Noémie Grandperrin. Cette augmentation est portée par les touristes résidants, c’est-à-dire vivants en France », et non les étrangers.
C’est le nombre de véhicules neufs immatriculés dans les Hauts-de-France en 2022.
Un chiffre en forte baisse de 13,4 % sur un an, et de 40 % inférieur à celui de 2019. A contrario, la fréquentation des aéroports régionaux a augmenté (+ 3,6 %) sur la même période. Les chiffres sont indisponibles pour les transports en commun et les mobilités douces.
L’Insee tire également le bilan 2022 des marchés agricoles, année marquée par plusieurs événements internationaux : le conflit ukrainien, la politique zéro covid en Chine ou encore la sécheresse dans l’hémisphère sud lors du premier semestre.
Dans ce contexte, les cours des céréales ont atteint des sommets, avant de revenir à des niveaux proches de fin 2021 en fin d’année.
La récolte du colza, elle, a été bien meilleure que ces dernières années, les cours atteignant des valeurs très élevées.
En 2022, la situation a été contrastée pour les fruits et légumes, à cause notamment des gelées tardives au printemps.
Les récoltes betteravières et de pommes de terre ont été inférieures aux années précédentes. Le déficit en herbe s’est avéré très important. Côté élevage, les cours de la viande bovine et porcine ont atteint des niveaux élevés, et même historique pour le porc à 1,90 euro le kilo, contre 1,53 en 2021.
Kévin Saroul
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