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Les marins-pêcheurs voguent dans un océan de difficultés croissantes. Ils ont très mal pris le projet d’interdiction de pêche au chalut ou à la drague dans les aires marines protégées d’ici 2030.
En région, à Boulogne-sur-Mer comme à Étaples, et sur l’ensemble du territoire national, ils ont procédé au blocage des ports durant une semaine, du 26 mars au 2 avril, suite à quoi une délégation a été reçue le 2 avril à Bruxelles, par le commissaire européen à l’environnement et à la pêche.
La délégation, secrétaire d’État à la Mer en tête (Hervé Berville) et accompagnée par le représentant national de la filière Olivier Leprêtre, président du comité régional des pêches, a rappelé leur opposition ” au projet d’interdiction des engins mobiles de fond dans les aires marines protégées (AMP) “, relate le syndicat de pêcheurs CFTC.
Il poursuit : ” Olivier Leprêtre, cartes à l’appui, a expliqué au commissaire l’impact du plan d’action. Le commissaire a indiqué que (ce dernier) est conçu comme une méthode de dialogue avec les États-membres mais qu’il n’impose pas.
Il a confirmé que le plan ne conduirait en aucun cas à l’interdiction des engins mobiles de fond dans les zones Natura 2000 en 2024 et les autres aires marines protégées en 2030 et s’est engagé formellement à ne présenter aucun règlement en ce sens. “
Le Gouvernement appuie :” Cette confirmation était indispensable car les orientations de la Commission, si elles étaient mises en œuvre en France, conduiraient à l’arrêt pur et simple de nombreuses pêcheries artisanales côtières. ”
Et de poursuivre : ” Cette réunion a été utile car le commissaire a levé nos craintes et nous a rassurés. La pêche française, parmi les plus exigeantes et contrôlées au monde, a montré partout que l’on peut avoir des activités de pêche, préserver l’environnement marin et avoir des produits de qualité. “
De son côté, l’ONG Bloom rappelle que ” le plan d’action pour l’océan sorti le 21 février dernier était un plan d’action et non pas une proposition législative contraignante ” et que ce mouvement avait fait beaucoup de vagues pour pas grand-chose.
Il aura eu le mérite d’attirer l’attention sur les conditions d’exercice de la pêche. Les syndicats se disent vigilants pour la suite.
Justine Demade Pellorce
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