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07-04-2023

L’interdiction de la pêche de fond dans les aires marines protégées ne sera pas imposée

Après une semaine de blocage des ports de Boulogne-sur-Mer et d’Étaples du 26 mars au 2 avril, les pêcheurs ont obtenu gain de cause auprès de Bruxelles. Les mesures d’interdiction de pêche au chalut ou à la drague dans les aires marines protégées seront laissées au choix des États.

La pêche au chalut ne sera finalement pas interdite dans les aires maritimes protégées. © Pixabay

Les marins-pêcheurs voguent dans un océan de difficultés croissantes. Ils ont très mal pris le projet d’interdiction de pêche au chalut ou à la drague dans les aires marines protégées d’ici 2030.

En région, à Boulogne-sur-Mer comme à Étaples, et sur l’ensemble du territoire national, ils ont procédé au blocage des ports durant une semaine, du 26 mars au 2 avril, suite à quoi une délégation a été reçue le 2 avril à Bruxelles, par le commissaire européen à l’environnement et à la pêche.

La délégation, secrétaire d’État à la Mer en tête (Hervé Berville) et accompagnée par le représentant national de la filière Olivier Leprêtre, président du comité régional des pêches, a rappelé leur opposition  » au projet d’interdiction des engins mobiles de fond dans les aires marines protégées (AMP) « , relate le syndicat de pêcheurs CFTC.

Il poursuit :  » Olivier Leprêtre, cartes à l’appui, a expliqué au commissaire l’impact du plan d’action. Le commissaire a indiqué que (ce dernier) est conçu comme une méthode de dialogue avec les États-membres mais qu’il n’impose pas.

Il a confirmé que le plan ne conduirait en aucun cas à l’interdiction des engins mobiles de fond dans les zones Natura 2000 en 2024 et les autres aires marines protégées en 2030 et s’est engagé formellement à ne présenter aucun règlement en ce sens. « 

Le Gouvernement appuie : » Cette confirmation était indispensable car les orientations de la Commission, si elles étaient mises en œuvre en France, conduiraient à l’arrêt pur et simple de nombreuses pêcheries artisanales côtières.  »

Et de poursuivre :  » Cette réunion a été utile car le commissaire a levé nos craintes et nous a rassurés. La pêche française, parmi les plus exigeantes et contrôlées au monde, a montré partout que l’on peut avoir des activités de pêche, préserver l’environnement marin et avoir des produits de qualité. « 

De son côté, l’ONG Bloom rappelle que  » le plan d’action pour l’océan sorti le 21 février dernier était un plan d’action et non pas une proposition législative contraignante  » et que ce mouvement avait fait beaucoup de vagues pour pas grand-chose.

Il aura eu le mérite d’attirer l’attention sur les conditions d’exercice de la pêche. Les syndicats se disent vigilants pour la suite.

Justine Demade Pellorce

Lire aussi : Pêche : Opération “ports morts”

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