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« La Cuma est en soi un réseau social où les questions de choix d’investissements, d’organisation de travail, d’entretien-réparation, de résolution de problèmes, nécessitent de se rencontrer, de se parler, de se donner des coups de main », indique Dominique Carnel, président de la fédération régionale des Cuma (FRCuma) des Hauts-de-France.
L’assemblée générale a permis, mercredi 25 mai, à Vimy (62), de retracer l’activité de l’année 2021 marquée par le retour – apprécié – sur le terrain des équipes. « L’ADN de la FRCuma est sa présence sur le terrain, dans les groupes, pour les accompagner dans leur organisation, leurs projets, leur fonctionnement administratif et juridique, la gestion des relations humaines », ajoutent Sophie Hardy et Noémie Barrado, animatrices de la structure qui compte 384 Cuma adhérentes dans les Hauts-de-France.
950 réunions organisées, 80 000 kilomètres parcourus, 400 études économiques menées, 1 000 heures de permanence téléphonique tenues : l’animation a représenté plus de la moitié du temps de travail des 13 salariés de la FRCuma. « Notre objectif est de permettre à vos exploitations d’être plus performantes et que l’agriculture de la région soit nourrie de solidarité, de modernité et de confiance en l’avenir », reprennent-elles.
« Un agriculteur sur deux aurait disparu sans les Cuma », réagit un agriculteur du Boulonnais dans la salle. « Les Cuma permettent d’avoir des entreprises viables et vivables », ajoute un second, venu de l’Artois, félicitant « l’esprit d’entraide des Cuma. C’est l’essence et le moteur d’un territoire ».
Le rythme de constitution de nouvelles Cuma se maintient. Si une dissolution a été effectuée, quatre créations ont été enregistrées dans la région en 2021 : la Cuma des Trois Rivières (62), pour le triage de graines de courges ; la Cuma des Sarrazins (62), pour les matériels de culture biologique ; la Cuma Picardie Légumes (02), pour la production de légumes bio de plein champ, et la Cuma de Sapigneul (02), pour un projet de mécanisation intégral et de salarié en commun.
Yves-Mary Houdmon, agriculteur dans le Maine-et-Loire et président de la SAS CamaCuma, est venu présenter cette centrale d’achat de matériels agricoles, née dans l’ouest de la France en réaction à l’augmentation des prix. « Être réunis en force fait que l’on ose des choses, on se développe », explique-t-il.
Cette structure porte son projet par et pour les Cuma et propose du matériel en achat revente ou en location, visant une baisse de 25 % des prix par rapport au marché. En 2020, la CamaCuma comptait 13 départements et 2 380 Cuma adhérentes. Moins de deux ans plus tard, les chiffres grimpent à 54 départements et 5 961 Cuma. Le réseau s’autofinance via un emprunt obligataire souscrit par le réseau des Cuma.
Claire Duhar
Louise Tesse
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