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« Le Covid est venu bousculer le planning. Mais la MSA a fait preuve d’une capacité d’adaptation à ce contexte incertain, dans le respect de la démocratie. » Voici les mots de Dominique Vermeulen, pour ouvrir jeudi 25 novembre à Artois Expo l’assemblée générale 2020. L’occasion de revenir sur tous les temps forts de cette année.
Conseillers spécialisés dans l’accompagnement des démarches en ligne, plateforme d’e-learning, paniers solidaires pour les familles modestes pendant le confinement, cellule « fragilité »… Les sujets défilent. L’élément phare : la création, en mars 2020, d’une fédération des Marpa du Nord-Pas de Calais, dont le siège social est à Capinghem. « Ces résidences, rappelle Cédric Briche, son directeur, destinées aux retraités et personnes handicapées de plus de 45 ans, ont pour but le bien vieillir et l’autonomie. » La fédération a notamment pour mission d’accompagner les projets de créations de Marpa : Echinghen (62), Ferques (62), Solre-le-Château (59), Caëstre (59), ou encore Mercatel (62), où une étude d’opportunité est en cours.
Vient enfin le temps des questions du public. Parmi les grands sujets de préoccupations : la prévention du suicide agricole. « Avec une tentative de suicide de chefs d’exploitation par jour au niveau national, quels moyens sont mis en œuvre en région ? » « Le test du réseau de sentinelles dans l’Avesnois fonctionne bien, répond le président, nous allons le dupliquer. »
« Depuis notre pièce de théâtre sur le sujet à Fruges en 2019, nous attendons la formation de nos sentinelles depuis 2019, renchérit une autre voix. Sans formation, elles s’épuisent… »
« Des séances de formations du réseau sont programmées sur l’année 2022, à confirmer sous réserve du contexte sanitaire, lui répond Marion Fournier, directrice adjointe de la MSA. Comptez sur nous pour vous donner les clés pour réagir en tant que sentinelles. »
Autre thème d’inquiétude : la Convention d’objectifs et de gestion (Cog) qui vient d’être signée entre l’État et la caisse centrale de la MSA, et les baisses de moyens qu’elle engendrera. « Quelle sera son incidence sur nos services dans le Nord-Pas de Calais ? », demande une première voix inquiète. « Elle supprimera au niveau national 1 000 équivalents temps plein au niveau de la gestion administrative nationale (il s’agirait plutôt de 750, NDLR), embraye un second intervenant. Quelle sera la conséquence pour nos adhérents, du premier ou du dernier kilomètre ? »
« C’est une question légitime, répond Dominique Vermeulen. Oui, il y aura des choix à faire. Nous avons déjà commencé à nous rapprocher de la caisse de Picardie, par exemple, de façon tout à fait transparente. Il faut nous concentrer sur l’essentiel, qui est la disponibilité auprès de nos ressortissants. Aujourd’hui, on ne peut pas dire grand-chose de la Cog, car les indicateurs sont en train de tomber. Mais nous aurons moins de moyens humains et financiers, on le sait. L’informatique et la mutualisation nous apporteront des gains de productivité, même si nous n’échapperons pas à un recentrage. »
Au rayon des ambitions à diminuer, les EFS (Espace France service) fixes ou itinérants. Au nombre de trois à l’heure actuelle, ils ne verront sans doute pas leurs effectifs passer à six comme prévu. « Ceux que j’ai signés ne sont pas remis en question », promet Dominique Vermeulen.
Lucie De Gusseme
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