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Les agriculteurs bio “à poil” à Paris

02-06-2021

Actualité

C’est tout frais

Une délégation d’agriculteurs bio des Hauts-de-France s’est rendue aux Invalides à Paris mercredi 2 juin 2021. Le but : manifester contre les éventuelles pertes d’aides induites par la future PAC.

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La manifestation a pris place sur les pelouses des Invalides, mercredi 2 juin 2021. © Fnab

Des agriculteurs en sous-vêtements sur la pelouse des Invalides à Paris. C’est la façon, pour le moins estivale, qu’avaient choisi les agriculteurs bio ce mercredi 2 juin à Paris pour protester contre la réforme de la PAC, qui va entraîner selon eux en moyenne une perte de 66 % des subventions à la bio.

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©C. Caroux

Emmenée par Bio en Hauts-de-France, une délégation d’une quarantaine d’agriculteurs et une dizaine de salariés de l’organisation ont foulé en début d’après-midi les pelouses de la capitale. “On avait espoir d’avoir 100 manifestants, explique Christophe Caroux, président de Bio en Hauts-de-France, mais vu la météo il y a du travail dans les champs… Sinon, nous aurions été plus nombreux.”

Inquiétude

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©C. Caroux

Les producteurs sont inquiets. “C’est dangereux, décrypte Christophe Caroux. On veut notamment mettre en termes d’aides la bio au même niveau que la HVE, alors que ça n’a rien à voir. En termes de services écologiques ou d’embauche de main-d’œuvre par exemple, l’agriculture bio est plus vertueuse ! Nous portons aussi la voix des citoyens.”

Des aides aujourd’hui gérées par les régions pourraient aussi revenir dans le giron de l’État. “Comme notre région était en retard au niveau surfaces bio, nous avions des aides en plus. Nous les perdrons si elles sont gérées au niveau national. L’agriculture bio n’est pas assez développée en France pour se suffire à elle-même. Les ambitions du gouvernement en termes de surfaces bio n’ont plus lieu d’être. Si la PAC passe telle quelle, on va vers des déconversions.”

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©C. Caroux

Le gouvernement répond

“L’objectif est bien de doubler les surfaces”, a rappelé le cabinet du ministre lors d’un point presse le 1er juin, confirmant l’objectif du gouvernement d’avoir 18 % de la surface agricole en bio utile d’ici 2027. L’enveloppe budgétée pour les aides à la conversion (340 millions d’euros (M€) par an en moyenne sur la période 2023-2027) serait même un montant jamais atteint.

Le cabinet défend aussi les modalités de “l’éco-régime”, jugées trop laxistes en matière environnementale, et assure que les exploitations bio seront automatiquement éligibles au niveau supérieur. Leur part sur l’ensemble des paiements directs n’est pas encore déterminée. Les négociations portent aujourd’hui sur un chiffre de 25 % (contre 30 % pour les anciens paiements verts).

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©C. Caroux

Alors que le renforcement du référentiel de la HVE est à l’étude, le ministère “assume” la priorité donnée aux aides à la conversion à l’agriculture biologique sur les aides au maintien car “la demande croit plus vite que la production en France”. L’aide aux petits maraîchers, prévue dans la nouvelle PAC et dotée de 10 M€ bénéficiera à de nombreux agriculteurs bio, assurent-ils.

D’autres dispositifs continueront à soutenir le développement de l’agriculture bio : le crédit d’impôt bio de 3 500 €, reproduit en 2021, ainsi que le Fonds Avenir Bio, créé en 2008 et doté de 5 M€ supplémentaires dans le cadre du plan France relance. Les Régions ne pourront plus mettre en œuvre de mesures “surfaciques”. Elles pourront en revanche continuer à soutenir l’agriculture biologique par l’aide à l’investissement.

Lucie De Gusseme et Actuagri

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