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Mettre la pression sur la grande distribution en pleines négociations commerciales. C’est l’objectif affiché par les Jeunes agriculteurs (JA) lors de la journée de mobilisation qui s’est tenue dans le Nord et le Pas-de-Calais ainsi que sur tout le territoire national à l’appel du syndicat. “Dans nos deux départements, nous avons visité 12 magasins dans six cantons différents”, avance Germain Monsigny, secrétaire général adjoint des JA Nord-Pas de Calais.
Les représentants syndicaux se sont rendus en magasin pour étiqueter les produits origine France. “Nous voulons montrer aux consommateurs que beaucoup de GMS mettent en avant les produits français en tête de gondole mais, qu’en réalité, beaucoup de produits viennent d’ailleurs quand on regarde attentivement les étiquettes”, explique Germain Monsigny.
Il reproche également aux transformateurs et aux distributeurs d’utiliser de manière abusive l’image positive de l’origine française avec l’allégation “transformé en France” alors que la matière première est importée.
Cette action s’inscrit dans un contexte où le monde agricole s’inquiète de la prise en compte de la loi Egalim 2 dans les discussions avec les distributeurs et les transformateurs. “On veut montrer qu’on est présents, les prix sur un an sont en train d’être discutés, on ne veut pas prendre les poussières qui resteront après les marges prises par l’aval des filières, avance le responsable syndical, également agriculteur à Verlincthun (62). Surtout une année avec une telle hausse de charge”.
L’agriculteur rappelle le fossé qui se creuse entre ce que cela coûte de produire et le prix de vente des produits agricoles. “Nous sommes trois autour de la table des négociations, chacun doit gagner sa vie”, estime-t-il.
Sur place, les consommateurs se sont montrés compréhensifs vis-à-vis des actions des agriculteurs. “Ils veulent de la transparence sur les produits qu’ils achètent”, avance le responsable.
Quelques responsables de magasins ont pris le temps de venir à leur rencontre. “Nous espérons qu’ils feront remonter nos revendications plus haut, notamment au niveau des centrales d’achats”, conclut Germain Monsigny qui prévient : “il y aura d’autres actions si c’est nécessaire”.
Virginie Charpenet