Les discussions ont démarré en 2019, se souvient Jean-Claude Leroy, président du Conseil départemental du Pas-de-Calais. En ce lundi 9 janvier 2023, l’heure est enfin à la signature du premier contrat de plan État Région (CPER) des Hauts-de-France, opérationnel depuis 2021 et courant jusqu’en 2027.
L’intitulé est trompeur, regrette Christian Poiret, à la tête du Département du Nord, qui figure parmi les signataires, comme les autres départements des Hauts-de-France ainsi que les deux métropoles, Lille et Amiens. Ce ne sont donc pas deux mais neuf stylos qui ont paraphé le document. « Le nombre de signataire est unique en France, c’est le garant d’une opération bien élaborée« , relève Georges-François Leclerc, préfet des Hauts-de-France
Pour autant, le volet mobilité ne s’y trouve pas encore. « On a attendu qu’ [il] sorte, mais les travaux préparatoires du conseil d’orientation ont été retardés, explique le préfet. La copie sera rendue en février. »
Les présidents et vice-président (représentant la présidente de l’Oise) l’attendent de pied ferme. « Je suis impatient de signer le volet transport. Il est important pour la MEL (métropole européenne de Lille, ndlr) », confirme Damien Castelain, son président. « On ne peut pas, dans un département comme le Nord, ne pas avoir de contrat de plan sur la mobilité« , insiste Christian Poiret. Patience donc.
Concrètement, ce contrat de plan a quatre priorités : accompagner la transition grâce à la décarbonation de l’économie tout en préservant les ressources et milieux naturels (19 % des crédits) ; répondre aux fragilités sociales et soutenir les territoires (57,3 %) et la lutte contre les exclusions (8,8 %) ; soutenir et accélérer les potentialités de développement, en favorisant l’attractivité de la région en matière de culture, d’enseignement supérieur, de recherche et innovation (14,8 %) et de mobilités (avenant mobilités prévu en 2023) ; renforcer la conduite partagée de l’action publique et coordonner la stratégie.
« Ce contrat est ambitieux, synonyme d’emplois, d’espoirs, synthétise Xavier Bertrand, président du Conseil régional. Le signer, c’est bien, le réaliser, c’est mieux. » Quelques chiffres sont lancés, dressant un rapide bilan du précédent projet, exécuté à 76 % en ex-Nord-Pas de Calais et à 53 % en ex-Picardie. « Nous avons une responsabilité à signer ensemble ce contrat et à l’honorer. Le vrai sujet aujourd’hui est l’ingénierie« , reprend-il.
L’enveloppe globale (hors mobilités pour le moment) s’élève à plus de 2,7 milliards d’euros sur sept ans répartis entre l’État – 994 millions d’euros – la Région – 995 millions d’euros – et les autres signataires pour 768 millions d’euros.
Depuis 2021 et le lancement « officieux » du CPER, 216 opérations ont déjà été entreprises en région Hauts-de-France, annonce son président, qui relaie les résultats d’un économiste de l’université du littoral estimant à « 48 000 le nombre d’emplois créés ou confortés par ce contrat de plan« . Prochaine étape : l’intégration de l’attendu volet sur la mobilité.
Louise Tesse
Lire aussi : Énergies : Quelles aides pour les entreprises ?
Ecoutez son histoire !
par Justine Demade Pellorce
<< Gérante de la brasserie Thiriez, Clara parle de son parcours - venue pour 3 mois... il y a 11 ans ! >>
écouter