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Xavier Bertrand a adressé, le 10 avril 2020, un courrier au ministre de l’Agriculture Didier Guillaume. Il souhaite l’alerter sur la difficulté que risquent de rencontrer un certain nombre de producteurs pour se mettre en conformité avec l’interdiction du chlorprophame (CIPC).
La filière pomme de terre se retrouve en effet confrontée à une problématique inattendue. “L’arrêt brutal de la restauration hors foyer signe la perte toute aussi brutale de débouchés pour près de 500 000 tonnes de pommes de terre”, stipule le président de la Région Hauts-de-France dans son courrier.
Conséquence : les outils industriels de transformation de pommes de terre sont quasiment à l’arrêt depuis le début du confinement.
En attendant le rédémarrage des usines, les pommes de terre vont donc devoir rester dans leurs bâtiments de stockage.
Et c’est là que le bât blesse estime Xavier Bertrand : “Suite à l’interdiction de vente au niveau européen de l’anti-germinatif CIPC le 8 avril dernier et à l’interdiction de son utilisation le 8 août prochain, les producteurs comptaient procéder au nettoyage complet et à l’aménagement de leurs bâtiments de stockage afin de respecter la limite maximale de résidus (LMR) de CIPC (…)“. La LMR doit être fixée au niveau européen en juin prochain.
Le président de Région demande donc au ministre de “tenir compte de ces circonstances exceptionnelles” dans les négociations à venir avec Bruxelles afin d’obtenir “une LMR la plus élevée possible, dans les limites recommandées par l’Autorité européenne de sécurité des aliments”.
Il va même plus loin en espérant un report de l’entrée en application de la LMR pour laisser le temps aux producteurs de nettoyer leurs bâtiments et de se mettre ainsi en conformité avec la règlementation.
Virginie Charpenet