« Je vous mets au défi de trouver quelqu’un qui ne se raccorde pas à l’eau potable ». Guy de Saint-Aubert, le maire de Sains-lès-Marquion, lance les paris. Sans forcément chercher à relever le défi, il suffit de traverser la place de la mairie pour écouter Pascal Deligny. En face du bâtiment municipal, il habite derrière un imposant porche en briques rouges sur lequel trône une large pancarte « Saveurs en Or ». Derrière les murs : sa maison et son exploitation dédiée à la culture d’endives, dont il est le responsable.
Pascal Deligny reçoit chez lui. Ces dernières semaines, d’autres journalistes ont frappé à sa porte. Contrairement aux habitants directement enclins à se raccorder à l’eau potable, lui ne s’est guère montré intéressé. Hormis « peut-être pour donner un peu plus de saveur à mon pastis, plaisante-t-il. Mon activité continuera de tourner quoi qu’il arrive. Je peux l’assurer avec une eau qui n’est pas forcément potable. Surtout que celle qu’on utilise en ce moment ne coûte rien ». Il marque une pause. Avant d’enfiler un manteau. « Venez, je vais vous montrer ».
Pascal Deligny fait visiter son exploitation. D’abord dans les salles de pousse. Derrière des bâches dressées à la verticale, des rangées d’endives plongées dans l’obscurité sur plusieurs mètres de hauteur. Elles sont cultivées en circuit fermé. L’eau circule entre les rangées, les endives poussant alors sur des racines repiquées dans l’humidité. Un processus très gourmand en eau. « Utiliser l’eau potable représenterait un coût conséquent pour mon activité », explique-t-il.
Dans son exploitation, Pascal Deligny possède trois forages, creusés à une profondeur variable. « Jusqu’à 22 mètres pour l’un d’entre eux », précise-t-il. L’eau circule à l’aide d’un système de pompage. Mais à l’instar des particuliers qui sont sujets à une coupure d’eau dès que la pompe cesse de fonctionner, qu’en est-il ici ? L’activité peut-elle en pâtir ? « Nous avons trois forages, reliés à trois pompes. Dès que l’une d’elle dysfonctionne, l’eau continue de circuler à travers les deux autres. Et puis on a toujours une pompe d’avance », dit-il avec un grand sourire.
Fier de son installation, Pascal Deligny montre qu’il peut se passer dans l’immédiat d’un raccordement à l’eau potable. Il ouvre toutefois la porte à des travaux plus tardifs. « Je ne suis pas buté, mais ce n’est pas notre préoccupation première », souligne-t-il. Surtout que cela représente un coût. Environ 20 000 euros selon lui.
Simon Henry
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