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Associer le monde politique et les acteurs économiques de la région pour surmonter la crise, et préparer l’avenir. C’est dans ce cadre que Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, veut voir s’appliquer le plan de relance, voté fin juin par la Région.
Il en a présenté les grandes lignes, lundi 7 juillet à Lille (59), avant de faire le tour des départements, entouré des différents acteurs du territoire.
Premier objectif du plan, dans la continuité de ce qui avait été mis en place pendant le confinement : venir en aide à toutes les entreprises des secteurs les plus fragilisés par la crise liée au coronavirus. Celles-ci pourront bénéficier d’aides financières pour consolider leur trésorerie. Grandes entreprises, TPE, PME, indépendants, commerçants… tout le monde est concerné, dans les grandes villes comme dans les campagnes.
Car autour de la table, personne ne se fait rassurant. “Nous vivons le calme avant la tempête”, estime le président des Hauts-de-France. “On ne connaît pas encore la portée de la crise”, ajoute Philippe Hourdain, le président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) Hauts-de-France.
“Le calme actuel que nous observons sur les dépôts de bilan ne va pas durer, prévient, quant à lui, Éric Feldmann, président du tribunal de commerce Lille Métropole. La rentrée risque d’être difficile pour les entreprises qui ont eu recours aux aides et qui vont se retrouver face à un mur de dettes.”
La région veut même aller au-delà de l’aide immédiate aux entreprises, et favoriser également l’emploi des jeunes et la formation. Car plus que gérer l’urgence, ce plan a l’ambition de préparer l’avenir, de soutenir l’innovation. Ce qui passera par le développement durable, l’accélération de la transition numérique ainsi que la par réindustrialisation de notre territoire.
Et le lin pourrait être au cœur de cette nouvelle page régionale. “Avec la mission Rev 3 (troisième révolution industrielle, ndlr), nous travaillons pour exploiter au mieux cette matière, notamment autour du textile médical, révèle Yann Orpin, président du Medef Lille Métropole. Des études sont menées avec l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) et l’idée est de sortir un produit avec un coût compétitif (une baisse des impôts de production sera notamment demandée au ministre de l’Économie, ndlr)”. La filière lin, durement touchée par la crise sanitaire et les conséquences du confinement, pourrait peut-être trouver là une source d’espoir.
Laura Béheulière