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En réaction à la mise en place des ZNT, les syndicats appelleront les agriculteurs à refuser de prendre en charge les boues de station d’épuration. « L’épandage des boues est un service rendu par les agriculteurs à la société », rappelle Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA. « Les municipalités et les gestionnaires de stations devront trouver une alternative à l’épandage agricole, ce qui leur coûtera dix à vingt fois plus cher », avance Jérôme Despey.
La FNSEA demande un moratoire afin de finaliser les deux chantiers qui permettraient aux agriculteurs de réduire les ZNT réglementaires (5 m pour les cultures basses, 10 m pour les cultures hautes). Premier d’entre eux: les chartes d’engagement. « Avec la procédure pour les valider, elles ne seront pas appliquées avant six mois », précise Éric Thirouin, secrétaire général adjoint.
Deuxième élément : les travaux en cours à l’Anses sur l’efficacité des moyens de réduction de la dérive, qui permettront de traduire les pratiques agricoles (haies, filets, etc.) en équivalent-ZNT.
Du côté du Nord-Pas de Calais, les syndicats semblent être sur la même longueur d’onde. “On avait déjà lancé le mot d’ordre durant les fêtes de fin d’année, assure Karel Lesaffre, secrétaire général de la FDSEA 62. Ce qui est sorti sur les ZNT est inacceptable. Ce blocage permettra de maintenir le rapport de force, de faire réagir les politiques.” En septembre 2019, les syndicats locaux avaient déjà bloqués les stations d’épuration de Saint-Omer, Arras ou encore Montreuil, rappelle-t-il.