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La carte des formations scolaires continue de s’agrandir dans le Nord et le Pas-de-Calais. En cette rentrée, plusieurs formations ouvrent leurs portes au sein des établissements d’enseignement agricole. D’autres chantiers voient le jour.
Les métiers de l’agriculture et le monde rural continuent d’attirer. En atteste le panel de nouveaux cursus proposés aux élèves des lycées, écoles ou instituts agricoles pour la période scolaire 2019-2020. Les 62 établissements régionaux dédiés aux formations agricoles et rurales maintiennent effectifs et dynamisme.
Onze ouvertures dans le privé
En ce mois de septembre, 11 formations agricoles ou para-agricoles ouvrent dans les établissements privés. À commencer par un BTS agronomie et production végétale à Lesquin (59). Ce centre de formation se dote également d’un CAP services à la personne et vente en espace rural.
Le lycée Charles Brasseur de Bourbourg (59) lance, lui aussi, ce même CAP. Non loin de là, une seconde vente en animalerie voit le jour à Coulogne (62). Le titre professionnel (niveau équivalent à une licence)
« distrimanager » pourra désormais être obtenu au lycée de Hoymille (59) et à l’Institut d’Anchin (Pecquencourt, 59). « C’est une formation destinée aux futurs responsables de magasins de produits agricoles ou de bricolage, explique Frédéric Watine, directeur du centre de formation d’apprentis (CFA) régional. Elle est pourvue d’une option produits biologiques. »
Le site de Pecquencourt ouvre aussi un titre professionnel de vendeur-conseil en magasin. Le lycée professionnel de Bavay (59) se dote quant à lui d’un brevet professionnel (BP) en aménagements paysagers, tandis que l’Institut d’Hazebrouck (59) se munit d’un nouveau titre pro : préparateur de commandes en entrepôt. Dans l’Aisne, le lycée agricole de Chauny ouvre un CAP métiers de l’agriculture option horticulture et un certificat de spécialisation (CS) tracteurs et machines agricoles.
« Au sein de toutes ces formations et dans l’ensemble des établissements, nous voulons accroître la mobilité européenne, indique Luc Delaporte, délégué régional du Conseil national de l’enseignement agricole privé (Cneap) Hauts-de-France. Un dossier est en cours de réalisation pour obtenir des fonds européens dans le cadre du programme Erasmus. Actuellement, quelques lycées régionaux offrent cette possibilité d’aller étudier à l’étranger, nous souhaitons l’étendre à tout le réseau. » Côté investissements, le site de Bavay lance la construction d’un atelier forestier et celui de Hoymille va édifier un amphithéâtre ainsi qu’un espace de restauration.
Nouveau dispositif de lutte contre le décrochage
Avec près de 3 500 élèves, le réseau régional des Maisons familiales rurales (MFR) affiche des effectifs en légère hausse, notamment dans les filières en apprentissage.
Cinq nouvelles formations viennent stimuler la rentrée. Un BTS technico-commercial en animaux d’élevage et de compagnie ouvre à Berlancourt (60) ainsi qu’un CS tracteurs et machines agricoles à Campagne-lès-Boulonnais (62). Deux titres professionnels vente en jardinerie et manager des unités marchandes sont désormais accessibles à Samer (62) et Rollancourt (62).
Enfin, « l’ouverture d’un diplôme d’État auxiliaire de vie sociale (DEAVS) est toujours en pourparlers à Conty (80) », signale Philippe Poitel, directeur de la Fédération des MFR Hauts-de-France. Ce dernier annonce le déploiement du dispositif « Initiatives emploi jeunes » (IEJ) au sein de dix MFR. « Il s’agit de rendre possible un accueil permanent dans les établissements pour recevoir des jeunes, sans formation ni emploi, qui ont décroché du système scolaire et qui voudraient se réinsérer, informe Philippe Poitel. Nos équipes vont aussi à leur rencontre sur le terrain. Elles leur proposent un accompagnement. »
Une démarche socio-éducative qui peut permettre à des personnes de 16 à 25 ans de trouver, à termes, une place dans une formation agricole ou autre. Par ailleurs, les sites de Rollancourt et de La Capelle (02) entreprennent des travaux pour la construction des nouveaux internats.
Une offre « confortée » dans l’Enseignement public
Cette rentrée scolaire sous le signe de la réforme du bac général « ne verra pas d’ouvertures nettes » dans les 11 établissements agricoles publics des Hauts-de-France.
« Les efforts ont été concentrés sur la réussite de cette réforme qui est complexe et la confortation de l’offre actuelle qui reste inchangée », déclare Philippe Commun, président du réseau régional des lycées agricoles publics. Sur l’apprentissage, avec la réforme qui se met en place, « chaque UFA recrute actuellement pour des ouvertures justement en fonction de ces recrutements qui peuvent se faire au fil de l’eau ». Là aussi, l’idée est de maintenir « a minima » l’offre actuelle.
Simon Playoult