Votre météo par ville

Au panier de Sophie, c’est « à vous de goûter »

06-10-2022

Actualité

Consommation

Qualité, goût, proximité : c’est la promesse que fait Sophie Pavy aux clients de son distributeur lorsqu’ils découvrent dans l’un des casiers des produits choisis avec soin. À quelques kilomètres d’Arras, le Panier de Sophie a ouvert ses portes cet été.

Sophie Pavy © L.T

Campé le long de la route départementale 919 menant à Achicourt, le Panier de Sophie a déjà quelques adeptes. Avec ses 92 casiers, le distributeur est ouvert 24 h / 24, 7 J / 7, offrant la possibilité de s’approvisionner en libre-service en produits régionaux de qualité à toute heure. Derrière les vitres, on aperçoit des fruits et légumes de saison, des produits laitiers fermiers, quelques bouquets de fleurs séchées, mais aussi de la charcuterie, des jus de fruits, des plats préparés.

Simplifier la vie

Quelques paniers attendent également les clients en manque d’inspiration pour un apéritif, un goûter, un repas, un cadeau. « J’essaie de simplifier au maximum la vie des clients en proposant des réponses à la question : qu’est-ce qu’on mange ce soir ? ce week-end ? cette semaine ?, explique la créatrice, Sophie Pavy. L’idée est que ce soit facile et fait avec des produits locaux et de qualité. » Poulet basquaise ? La recette et les ingrédients se trouvent casier numéro 65. Potjevlesh-frites ? C’est la porte voisine. Welsh ? Juste au-dessus.

L’idée a pointé le bout de son nez à l’été 2021. À 36 ans, Sophie Pavy a eu envie de changement après avoir exercé son métier de juriste en droit de l’agriculture pendant près de 13 ans.

Elle a pris le temps de faire grandir son projet, d’étudier la faisabilité économique, de s’entourer des bonnes personnes, de trouver des producteurs. Le 15 juillet, à Agny, dans le Pas-de-Calais, le Panier de Sophie est né.

Soutenir et promouvoir les producteurs

Au-delà de simplifier la vie de ses clients, Sophie Pavy veut aussi soutenir et promouvoir « ces producteurs qui osent ». Comme le pain biologique au levain de Boiry-Sainte-Rictrude (62), les fromages au lait cru de Marchiennes (59), le miel d’Agny, la charcuterie fabriquée et transformée sans nitrites par un éleveur de porcs de Beuvry-la-Forêt (59). Une trentaine de producteurs ont ainsi été choisis avec soin par la gérante qui indique que « le lien entre tous est la passion de l’agriculture. »

Les carottes et pommes de terre n’ont parcouru que quelques mètres depuis le bâtiment où Sophie et son mari Guillaume Pavy les stockent. Le couple cultive grandes cultures et légumes de plein champ à Agny. Fille d’agriculteurs, la trentenaire tient à parler de son « métier, de ses contraintes, de la saisonnalité. » Elle veut proposer des produits exclusivement de la région, les plus locaux possibles mais élargit son rayon quand cela mérite le détour.

Elle organise ses tournées le jeudi, se nourrit des discussions auprès de ceux qui cultivent, qui fabriquent, qui transforment, et l’explique à ses clients. L’un de ses principes : ne pas négocier le tarif proposé par son fournisseur, considérant que « le producteur est le seul à connaître le prix de son produit ».

Phase d’observation

L’heure est encore à l’observation, du côté des clients comme de la gérante. Le bouche-à-oreille commence à faire effet, un article dans la presse locale a permis de mettre un coup de projecteur sur le distributeur. « Ceux qui ont goûté reviennent », s’enthousiasme l’agricultrice, qui étudie ce qui marche, ce qui fonctionne moins. Elle approvisionne les casiers trois à quatre fois chaque jour, toujours admirative. « C’est extraordinaire : on a des producteurs avec des savoir-faire inimaginables ! On est dans une région où l’on sait produire beaucoup de choses. »

Bientôt, un drive fermier permettra de commander en ligne et de venir chercher son panier à Agny ou dans plusieurs points de retrait envisagés. Sophie Pavy attend la fin des arrachages de pommes de terre pour le lancer et garde sa ligne de conduite : faciliter le quotidien de ses clients en leur proposant des produits locaux et de qualité. « Par le goût, on réalise la qualité du produit et la démarche du producteur : c’en est la récompense », conclut-elle. 

Louise Tesse

Lire aussi : Viande. Le biltong : Le nouveau saucisson ?

Facebook Twitter LinkedIn Google Email
Photovoltaïque : Nouvelle énergie aux circuits- courts
La Convention Régionale Solaire Agricole Hauts-de-France signée le 25 mai entre la Chambre d’Agriculture et la Régi [...]
Lire la suite ...

BSV : Quel est le point sanitaire des cultures ?
Chaque semaine, le bulletin de santé du végétal compile les observations réalisées dans plusieurs centaines de parc [...]
Lire la suite ...

EFS : Ouvertures exceptionnelles des maisons du don du sang dans les Hauts-de-France
Dans un contexte où les fréquentations sur les lieux de collecte sont en baisse et les réserves restent fragiles, les [...]
Lire la suite ...

Insertion : Entretien avec Dominique Paccou
« En voyant son travail salué et l’importance de ses missions reconnue, le salarié peut évoluer, s’ [...]
Lire la suite ...

Maladie : Face aux diarrhées bovines, la recherche scientifique innove
L'école d'ingénieurs Junia et ses partenaires européens étudient le parasite à l'origine de la cryptosporidiose, ma [...]
Lire la suite ...

Sortie : La “Belle semaine” botanique
Le conservatoire botanique national de Bailleul organise sa "belle semaine". Du 30 mai au 4 juin, plusieurs événemen [...]
Lire la suite ...

Au cœur des terres

#terresetterritoires