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« Dans les deux, trois semaines qui ont suivi la fermeture des cafés, nous avons décidé de développer notre service d’épicerie, plus réduit en temps normal. L’idée était de dépanner les gens du village et aussi de s’occuper ! On a fait du dépôt de pain pour aider un peu le boulanger débordé, on s’est mis à vendre le surplus de L’orée du bois, la ferme-auberge d’à côté, ses œufs notamment.
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On a aussi proposé des partenariats avec une Amap pour vendre les légumes qu’elle n’arrivait pas à écouler et enfin, on a travaillé avec la boucherie d’Ohain.”
“Finalement, pendant ce confinement, le village a été fermé au monde, d’un seul coup. Je crois que c’est moi qui me suis le plus déplacé ! Mais ça aura eu l’avantage de faire venir des habitants qui n’avaient encore jamais poussé la porte de La vie sauvage. Ils ont découvert le lieu, de bons produits… Certains reviendront, ils ont l’impression de nous devoir quelque chose. Alors que pas du tout, ce café, il est là aussi pour ça ! D’autres, je pense, reprendront leurs habitudes, comme avant.”
“Pour la réouverture, on avait énormément misé sur notre terrasse, pas de chance, il a plu. Malgré tout il y a eu pas mal de gens aux rendez-vous, c’était assez euphorique. On a été super touchés de tout le soutien que l’on a eu : je pense par exemple à ce petit couple de 83 et 85 ans qui est venu avec des amis dès le vendredi soir pour célébrer notre réouverture… Pourvu que ça dure cet été. On se demande bien si le tourisme va fonctionner normalement, on compte un peu sur les chemins de rando qui passent à côté.”
Propos recueillis par Agathe Villemagne