Votre météo par ville
Sa boutique de produits écolos et zéro déchet, couches lavables, cosmétiques bio made in France… a bien poussé. Après un déménagement de Lomme à Lambersart dans des locaux plus spacieux pour EthiCS, Perrine Dereux, responsable de la boutique, aurait aimé faire une grosse fête : « Une très belle inauguration dans la boutique en juin, autour du lin, avec des conférences, des rencontres… était prévue. »
Mais la tornade coronavirus est passée par là. Douche froide : « Reporter notre inauguration d’un an, ce n’était vraiment pas terrible. Puis, on a vu qu’on pourrait quand même se déplacer un peu, faire des petites choses. Et je crois que tout le monde a besoin de retrouver du contact, une petite bouffée d’air frais ! » Qu’à cela ne tienne,le « Mois du lin » fleurira bien, il sera simplement, un peu repensé.
Mois du lin, le programme
RDV sur la page Facebook ou Instagram d’EthiCS pour découvrir des interviews de créateurs régionaux qui réinventent le lin (Passeurs d’objets, meubles ; Mon gobelet en lin ; Bonjour Tangerine, bouillottes…).
RDV en boutique pour des ateliers « faire soi-même » à base de lin (crème, lessive, baume…) à réserver au préalable, une expo sur la production régionale de lin et une vitrine dédiée au lin réunissant de nombreux créateurs régionaux, mais pas que.
Deux visites organisées par le Grenier du lin (Hondscoote) sont aussi au programme, renseignements sur le site www.ethics.fr ou au 03 20 57 63 85.
Si Perrine Dereux a choisi de mettre la fibre en avant, à travers des ateliers, une expo en boutique, des découvertes de champs à Hondschoote, des portraits de créateurs, c’est qu’elle est, elle-même, un peu fleur bleue. Depuis 2018, elle développe, via sa marque, Lin d’min coin, des produits du quotidien : filtres à thé, lingettes démaquillantes, serviettes hygiéniques, tous travaillés en lin. « Cette marque, c’est un clin d’œil à mon enfance dans le Nord, entourée de ces champs de lin, et une façon de montrer que cette fibre qui pousse ici, peut booster l’économie locale. Si de petites marques se développent, on va pouvoir emmener tout le monde et retrouver une filature locale, j’y crois ! »
Au-delà de la problématique, bien connue, de cette partie de la transformation qui manque encore en France, il est aussi question de production : « Je connais pas mal de jeunes qui reprennent les champs de leurs grands-parents et qui se tâtent à faire du lin, car ils se demandent comment ils vont le vendre... » Perrine Dereux est pieds et poings liés à sa fibre peu gourmande en eau, comme en intrants, élégante et locale.
Agathe Villemagne