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Devenez enquêteur pour le Conservatoire botanique national de Bailleul (CBNBL). Votre mission si vous l’acceptez ? Partir à la recherche du chou marin au gré de vos balades pour aider les scientifiques à actualiser leurs données sur cette plante de la famille des brassicacées.
Cette espèce protégée sensible est menacée de disparition. Ses terrains de prédilections ? Le littoral, bien sûr. « On le trouve en général sur des cordons de galets ou des plages graveleuses », indique Clémence Henderyckx, chargée de communication au CBNBL. Facilement identifiable (lire aussi l’encadré ci-dessous pour apprendre à la reconnaître), vous ne pourrez pas la confondre avec une autre plante. « Nous avons choisi des plantes sur lesquelles il y avait un intérêt scientifique mais qui n’ont pas trop de sous-espèces ou d’espèces proches pour ne pas risquer de les confondre avec une autre », précise-t-elle.
Si on peut en voir régulièrement sur certaines plages de la baie de Somme ou sur les côtes du Nord, il est beaucoup plus rare dans d’autres secteurs de la région. Entre Quend-Plage, dans la Somme, et le Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais), presque aucune observation n’a été faite récemment hormis à « Fort-Mahon-Plage en 2019, et Merlimont en 2003 », indique le cahier pédagogique, conçu pour guider les enquêteurs en herbe.
Non pas qu’il n’existe plus, mais les 50 salariés du conservatoire botanique « ne peuvent pas être partout en même temps ». D’où l’intérêt de faire appel aux habitants. « Le chou marin a-t-il disparu des zones où il a été observé pour la dernière fois en 2005 ? À vous de nous aider à le savoir. Il reste aussi d’autres endroits du littoral comme à Zuydcoote (59), Calais (62) ou Tardinghen (62) où personne n’a encore observé de chou marin ».
Si vous en trouvez, pensez à le prendre en photo et à vous souvenir de l’endroit (lire aussi l’encadré sur comment participer).
Et si ce chou est comestible, n’en mangez pas. « C’est une espèce protégée, on ne peut pas la cueillir pour la manger ou la bouturer », rappelle Clémence Henderyckx. Si vous voulez en goûter, sachez qu’elle est cultivée en Angleterre.
Jusqu’en septembre, le CBNBL proposera chaque mois une enquête sur une nouvelle espèce. « L’idée est de combler le gap entre le citoyen et la science, d’aider les scientifiques et de compléter des données sur la flore sauvage », poursuit Clémence Henderyckx.
Le chou marin, crambe maritima de son nom latin, est une espèce de 40 à 80 cm de hauteur reconnaissable à ses larges feuilles vertes-bleuâtres charnues, amples et découpées sur le bord, et par ses nombreuses fleurs blanches quand vient sa période de floraison (juin à juillet). Ce dernier produit des fruits appelés « silicules ». Cette silicule est composée de deux parties ; une est plus petite que l’autre et ne contient pas de graines ! C’est la plus grande des silicules qui contient la graine et elle n’en contient qu’une seule. On le trouve principalement dans des cordons de galets, des plages graveleuses et plus rarement sur les falaises maritimes.
Pour vous guider dans votre enquête, retrouvez toutes les informations sur le chou marin dans un cahier pédagogique .
Partez en balade, pensez à prendre la plante en photo si vous en trouvez une, avant de vous rendre sur le site internet dédié pour transmettre vos observations aux scientifiques. Il faudra renseigner la date d’observation ainsi que la localisation, et préciser si vous en avez vu plusieurs et la surface occupée.
Claire Duhar
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