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Avoir une peau de vache dans son salon n’est pas forcément synonyme de mauvaise ambiance au sein de sa demeure. Au contraire. La peau de vache semble tendance…
Et en matière de décoration, c’est la vache normande qui remporte tous les suffrages. La prim’hosltein, emblème de l’élevage dans notre région, arrive toutefois deuxième ! Suivie de la charolaise.
Installée à Toufflers depuis 2018, la Maison Thuret est née en 2013. Ses entrepôts, où dorment de douces – ou parfois plus rapeuses – peaux, sont dispatchés dans les environs. C’est Fabrice Homblé, originaire de Mouvaux et issu d’une famille du milieu de la décoration, qui a créé cette entreprise, avec sa femme Axelle Thuret (celle-ci travaille aujourd’hui dans un autre secteur).
“Il nous paraissait intéressant de travailler sur un produit de niche, raffiné, explique Fabrice Homblé. Pour moi c’est une matière noble, on touche le haut de gamme.” Il précise que toutes les peaux sont issues d’animaux consommés (pas de peaux de chinchilla ni de renard par exemple).
La Maison Thuret est donc une peausserie. Elle vend ses peaux de bêtes (veaux, vaches, moutons, sangliers ou encore rennes) à l’hôtellerie, à la restauration, à des architectes, ainsi qu’à des particuliers. Elle exporte ses produits à travers la France et la Belgique, mais aussi vers la Suisse, Monaco, l’Italie et l’Espagne.
“Parfois, on fait du sur-mesure, en créant des assemblages de peaux selon la demande, souligne Fabrice Homblé. On a conçu par exemple un tapis de 30 m2 pour un hôtel. On fait aussi du prêt-à-porter avec des chaussons, des moufles, des gants, des chapkas, et enfin on vend des coussins, des fauteuils et des poufs.”
Du champ au salon, la vache, devenue peau de vache, parcours l’Europe. Fabrice Homblé nous détaille son parcours : après l’abattoir, les peaux salées (pour la conservation) sont rachetées par des tanneurs. “Il n’y en a plus en France, nous nous travaillons avec quatre tanneurs situés en Italie, Espagne, Pologne et Norvège”, précise le passionné.
Les peaux passent ensuite par la phase de fabrication, au Portugal en général. Avant de revenir en France après la sélection et l’achat des peausseries, qui revendent aux particuliers.
4200 peaux sont vendues à l’année par la société nordiste. “Sept ans après notre création, nous sommes les leaders en France sur le web en termes de vente et de gamme de produits : nous avons plus de 300 articles différents”. Et ils ne comptent pas s’arrêter là, n’ayant que l’imagination pour limite : ” Au printemps, nous allons lancer l’espadrille en peau de mouton de fabrication française”.
Laura Béheulière