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Quand les pompiers interviennent…

03-08-2023

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Cet été, Terres et Territoires vous fait découvrir les métiers qui entourent la moisson, de l’amont à l’aval. Cette semaine, Frédéric Delbey du Sdis 62 nous raconte une intervention sur un feu de moisson près d’Arras à l’été 2022. Ce jour-là 45 hectares étaient partis en fumée…

Retour d’expérience sur la gestion d’un feu de moisson avec un incendie de juillet 2022, dans l’Arrageois, qui a mobilisé une quarantaine de sapeurs-pompiers et plusieurs véhicules. © SDIS 62

Nous sommes le 19 juillet 2022, en pleine période de moisson et de… canicule. “C’était une journée particulière car nous étions en vigilance rouge”, observe le lieutenant hors classe Frédéric Delbey, chef de groupe au Centre d’incendie et de secours d’Arras. Le bulletin météorologique quotidien transmis par Météo France avait mis en alerte le département du Pas-de-Calais pour un risque très sévère d’incendie. À cause de trois facteurs : un taux d’humidité très bas, une température très élevée et l’ennemi le plus féroce des sapeurs-pompiers, un vent très fort…”Tout était réuni pour que ça brûle”, souffle le lieutenant.

Il faudra pourtant attendre le milieu d’après-midi pour que l’alerte soit donnée, vers 16 h 45. UN appel téléphonique signale un feu dans un champ de blé et est traité d’abord par le centre de traitement d’alerte, le CTA, où une première personne recueille le maximum d’informations. L’appel est localisé entre Simencourt et Wanquetin, à l’ouest d’Arras. En quelques minutes, les opérations de secours sont lancées. “Avec les renseignements pris, il a été décidé de l’envoi de deux camions-citernes, de deux fourgons pompe-tonne, d’une réserve d’eau”, énumère Frédéric Delbey qui parle d’une intervention qui “sort de l’ordinaire” avec une quarantaine de sapeurs-pompiers.

Recueillir d’abord le maximum d’informations

À partir de là, le Codis (le centre opérationnel) prend le relais “pour la gestion de l’intervention, du départ de l’engin au retour de l’engin” : il gère les demandes de renfort, coordonne l’intervention à distance, prévient les partenaires… Sur le terrain, Frédéric Delbey dirige les opérations en sa qualité de commandant des opérations de secours. “J’ai mis un peu moins de 10 minutes pour me rendre sur place, éclaire-t-il. Là, c’est un travail de reconnaissance et de recherche des renseignements indispensables pour qu’on puisse mettre en place des idées de manœuvre dans notre jargon.” En gros, une stratégie afin de stopper l’incendie. Il demande d’abord aux exploitants d’utiliser leur déchaumeuse (lire l’encadré) pour “faire la part du feu”, c’est-à-dire arracher le blé pour que le feu ne puisse plus se propager. Puis il va organiser les manœuvres des différents engins et sapeur-pompiers mobilisés avec l’objectif de ne mettre personne en danger et de protéger les points sensibles que peuvent être les habitations, les routes, les bois pouvant prendre feu. En chef d’orchestre, Frédéric Delbey se déplace constamment et reste en liaison continue avec le Codis et les chefs des différents camions mobilisés.

Le drone, atout majeur

Ce soir-là, le chef de groupe demande très vite la venue de deux engins supplémentaires, d’un poste de commandement mobile pour se décharger d’une partie des opérations, et d’un drone. Un outil qui apporte énormément lors d’interventions d’ampleur comme celle-ci. “Le drone m’a permis de voir si le feu était fixé, c’est-à-dire lorsque le feu n’est pas encore éteint, mais que sa propagation est limitée.” Ce sera le cas vers 19 h 30. Ensuite, les sapeurs-pompiers doivent noyer les lisières pour éviter que le feu ne reprenne. Après près de cinq heures de lutte et 45 hectares brûlés, les engins mobilisés sont de retour au centre vers 22 h ce 19 juillet 2022. Avec le sentiment du devoir accompli.

Kévin Saroul

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