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En 2020, les surfaces prévues pour les semis de betteraves devraient rester relativement stables. Elles sont estimées à 67 000 hectares. Et pour cause, les betteraviers du Nord et du Pas-de-Calais sont tenus par un contrat lié aux surfaces. Pour les producteurs qui livrent à l’usine Tereos de Lillers (62), le contrat se terminera à la fin de cette campagne.
Pour les autres, les cartes seront rabattues dans trois ans. Pourtant, ce n’est pas de gaité de cœur que certains producteurs vont emblaver leurs surfaces. « Mi-novembre, nous avons reçu un courrier accompagné d’une grille de pénalités au cas où nous ne respections pas nos engagements en termes de surfaces, rappelle amèrement Christophe Mullie, président de la CGB du Nord-Pas de Calais. Une menace implicite qui nous a fait revoir nos intentions de semis. »
Sans quoi, il ne faut pas se leurrer, les betteraviers auraient revus leurs surfaces à la baisse. « Avec un prix d’achat de nos betteraves à 20 €/t, c’est normal que nous ne soyons plus attirés par la betterave, » avoue le président. La relation entre la coopérative et ses adhérents ne semble toujours pas être au beau fixe.
Au niveau national, les surfaces semées sont à la baisse. Les fermetures des sucreries de Cagny (Calvados) et d’Eppeville (Somme) entraînent la fin de nombreux contrats avec les betteraviers des bassins de productions de ces deux industries. Toutefois, certains planteurs signent des contrats additionnels avec leurs industriels. « Les cultures d’hiver emblavées cet automne n’ayant pas poussé, certains agriculteurs se rattrapent sur les semis de betteraves », détaille le président de la CGB du Nord-Pas de Calais. Pour rappel, l’année dernière près de 451 000 hectares avaient été emblavés.
Retrouvez les derniers conseils de l’Institut technique de la betterave pour semer dans de bonnes conditions vos betteraves.
Lucie Debuire