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Le béton de chanvre a franchi avec succès un test d’essai au feu, qui le rend compatible avec les règles professionnelles du bâtiment. Cela devrait élargir le débouché de la chènevotte, ont indiqué conjointement le 19 janvier 2021 le Cérib (Centre d’études et de recherches de l’industrie du béton, institué par l’État) et l’association Construire en chanvre.
La chènevotte est la partie restante de la plante une fois qu’on en a retiré la fibre. «Après ce test au feu, le béton de chanvre pourra s’inviter dans des bâtiments plus grands ou qui peuvent accueillir plus de monde», a expliqué Philippe Munoz, chargé de mission à Construire en chanvre. Il faut 100 kg de chènevotte pour fabriquer 300 kg de béton. De tous les débouchés de la chènevotte, celui du béton est celui qui génère le plus de valeur ajoutée, selon l’interprofession Inter Chanvre.
Pour en savoir plus : Le chanvre industriel, nouvel or vert ? (vidéo)
Mené le 16 octobre, l’essai consistait à provoquer un incendie violent pendant une heure sur une façade en béton de chanvre de deux étages, avec une ossature bois noyée. Malgré des températures oscillant entre 900 et 1100°C, «l’enduit extérieur de 2 cm est resté adhérent au béton de chanvre. Aucun bois d’ossature n’a dépassé 100°C pendant l’essai», a constaté le Cérib.