La récolte 2020 de Jean-Marie Noël, agriculteur dans l’Oise, est loin d’être mirobolante cette année. « En cultures d’hiver, j’ai limité la casse, raconte-t-il, lors d’un webinaire organisé par Réussir Grandes cultures, fin septembre 2020. Les rendements en blé sont dans la moyenne. Pour les cultures de printemps, que sont les féveroles, pois et betteraves, ils sont très limités. »
Ces cultures de printemps, bien souvent contractualisées, permettent un revenu stable. Mais quand la quantité n’y est pas, il est difficile d’en retirer un revenu… Alors l’agriculteur espère se rattraper sur ses ventes de céréales via sa coopérative. « Cette année, j’ai 400 tonnes de blé à vendre, annonce Jean-Marie Noël. J’en ai vendu 100 tonnes en mai et là en septembre lorsque j’ai vu les prix grimper, j’ai vendu 100 tonnes supplémentaires.«
Son astuce ? Essayer d’avoir de la trésorerie pour ne pas devoir vendre ses céréales à un moment inopportun. Cela laisse le temps de choisir la meilleure période, le meilleur prix.
« J’ai la chance d’avoir sur la moitié de mon assolement des cultures contractualisées, ce qui m’apporte de la stabilité, reconnaît-il. Et puis j’ai une bonne capacité de stockage et des échéances de trésorerie régulières. »
Avec tout cela, Jean-Marie Noël essaye de mettre en adéquation ses besoins de trésorerie avec les ventes de céréales en les anticipant.
« Pour vendre, j’utilise les outils que la coopérative me met à disposition, explique l’agriculteur. J’ai l’impression de maîtriser un peu plus ma commercialisation et on se prend au jeu facilement. »
Cette stratégie qui consiste à attendre le meilleur moment pour vendre demande un peu d’anticipation et beaucoup de connaissances du marché. « Je m’informe beaucoup sur le sujet mais je dois avouer que les informations sont vastes, ce n’est pas facile à suivre ni à synthétiser« , argumente le Picard. Un vrai travail à plein temps en somme.
Lucie Debuire
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