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La FNSEA veut que la France laisse entrer les saisonniers européens après le 11 mai 2020, date officielle du déconfinement. « Nous avons porté la demande que les salariés saisonniers issus de la zone Schengen puissent rentrer dans notre territoire s’ils ont un contrat de travail ». C’est ce qu’a annoncé Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, lors d’une conférence de presse le 6 mai 2020.
Alors que les récoltes de melons et de fruits à noyau vont débuter, le syndicat majoritaire demande au gouvernement « une réponse précise » pour que ces salariés étrangers puissent venir en France après le déconfinement. « L’Allemagne a fait rentrer 400 000 saisonniers et l’Italie 200 000 », rappelle la présidente de la FNSEA Christiane Lambert. Mais « la France a moins recours que ces pays aux travailleurs saisonniers ».
« Le gouvernement nous a demandé de travailler sur un protocole sanitaire pour l’accueil des salariés saisonniers, nous avons fait ce travail et nous l’avons partagé avec les syndicats de salariés », a précisé Jérôme Despey. La fédération attend maintenant la réponse de l’État.
Ces employés viendraient « en complémentarité » avec la campagne de recrutement “Des bras pour ton assiette” initiée par la plateforme de WiziFarm. D’après la FNSEA, cette plateforme a recueilli 300 000 inscriptions, qui ont donné lieu à 15 000 mises en relation entre employeurs et candidats.
Des contacts qui ne se concrétisent pas systématiquement en embauches pérennes, car « on ne s’improvise pas travailleur en agriculture », rappelle les représentants de la fédération.
En outre, l’ordonnance n°2020-328 du 25 mars (dont la version consolidée vient d’entrer en vigueur le 7 mai 2020), prolonge de 180 jours la durée des documents de séjour des travailleurs étrangers arrivés à expiration entre le 16 mars et le 15 mai 2020.
La direction régionale des entreprises (Direccte) des Hauts-de-France précise que les saisonniers étrangers peuvent renouveler leur contrat ou en souscrire un nouveau avec un autre employeur. Mais ceux-ci restent soumis à une durée maximale de travail en France de six mois. Afin d’élargir cette période à neuf mois, le Conseil des ministres prévoit d’examiner un projet de loi cette semaine.