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Carotte de Tilques, ail d’Arleux, lingot du du Nord, oignon rouge d’Abbeville, échalote lyska, haricot à rame princesse, artichaut gros vert de Laon… Sous les tunnels du Pôle légumes région Nord à Lorgies (62), ces variétés anciennes régionales de légumes sont patiemment cultivées avec l’aide du Centre régional de ressources génétiques (CRRG) Hauts-de-France. L’objectif ? Les conserver, alors que de nombreuses sont menacées de disparition ou étaient tombées en désuétude, et les reproduire à l’identique.
Découvrez en vidéo, les interviews de Richard Boucherie du CRRG et du directeur du Pôle légumes Nord, Dominique Werbrouck :
Richard Boucherie, chargé de mission des patrimoines légumier et céréalier au CRRG, mène ses travaux sur la recherche de patrimoine végétal dans toute la région. Du bastion légumier de Saint-Omer (62) aux hortillonnages d’Amiens (80). En passant bien sûr par Lorgies (62), au Pôle légumes Nord, pour suivre le développement des variétés anciennes de légumes.
La mission est triple : conserver, évaluer et valoriser. Notamment au travers des Siqo, les signes officiels de la qualité et de l’origine.
Pour l’aider dans sa tâche, le CRRG peut compter sur le Conservatoire botanique national de Bailleul, qui conserve les graines au froid, et le Pôle légumes région Nord, qui multiplie les plants et semences. « Avec eux, le CRRG est le garant de la gestion d’une collection régionale. Nous effectuons un travail de conservation de 250 variétés sur une vingtaine d’espèces de légumes », explique Richard Boucherie.
D’après le CRRG, “une fois la variété inscrite, il s’agit d’organiser une filière de production de semences incluant un agriculteur multiplicateur de semences et une structure qui va battre et nettoyer ces semences. Des exploitants produisent graines et bulbes. À ce stade, a lieu la diffusion des variétés, c’est-à-dire la commercialisation : elle est faite pour les graines par les Graines Bocquet à Moncheaux (59) et pour les bulbes (ail, échalotes) Artois-bulbes à Locon (62)“.
Ces spécialités régionales se retrouvent ensuite en grande surface ou sur les marchés locaux. Uniques en leur genre (forme, couleur, taille, goût…), elles deviennent ainsi accessibles à tous. Pour le plus grand plaisir des yeux et des papilles.
Lauren Muyumba