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C’est ce qui s’appelle avoir eu chaud. Pourtant, le mercure de ces derniers jours est descendu bien bas, allant même dans le négatif la nuit. Cela a inquiété bon nombre d’agriculteurs de toute la France, encore plus les arboriculteurs et les vignerons.
Les betteraviers ne sont pas en reste, leurs betteraves venant d’être implantées. “Le risque pour les betteraves est d’atteindre des températures inférieures à -5 degrés, explique Vincent Delannoy, responsable à l’ITB de la région Nord-Pas de Calais. Or, nous n’avons pas enregistré une telle baisse dans nos deux départements.“
Globalement, les betteraviers du Nord et du Pas-de-Calais seraient donc passées par une belle porte, mais cela reste à être verifié dans les prochains jours.
D’autant plus, que les betteraves ont majoritairement été implantées plus récemment, notre région étant toujours plus tardive.
Toutefois, le risque de montaison des betteraves est présent. “Pour assister à ce phénomène, il faut qu’il y ait eu du froid, certes, mais il faut surtout que le mois de mai soit frais, rappelle Vincent Delannoy. Un mois de mai où on ne note pas au moins sept jours à plus de 25 degrés est favorable pour la montaison.” Le responsable de l’institut technique le rappelle, “dans notre zone, la campagne betteravière part sur de bonnes bases.“
Ce n’est pas le cas de tout le monde. Plus au sud, les températures ont atteint des niveaux encore plus bas.
À cela s’ajoute des stades de développement des betteraves plus avancés ; les dégâts sont parfois considérables. “On n’a pas encore évalué les pertes, mais il semblerait qu’au moins 10 000 hectares seraient à ressemer“, déplore Jean-François Barisseau, directeur adjoint de la CGB (confédération générale des planteurs de betteraves) du Nord-Pas de Calais.
Forcément, la question des resemis en soulève beaucoup d’autres, notamment sur l’utilisation des néonicotinoïdes, les doses de semences disponibles ainsi que les surfaces emblavées.
Lucie Debuire