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“À la mode de chez nous.” Le chou-fleur d’été, fierté de Saint-Omer (62) et de son marais, aussi cultivé dans la Flandre romane, est de retour sur les étals. La récolte a en effet repris depuis la mi-mai pour ce légume typique de la période estivale.
Producteurs de choux-fleurs et coopératives notent un bon démarrage de la saison 2020. “La récolte a commencé dès le 19 mai dans notre secteur, indique Élise Roussez, conseillère production à la Sipema (Société interprofessionnelle des producteurs et expéditeurs du Marais audomarois). La qualité des premiers légumes est satisfaisante, c’est une bonne entrée en matière.”
Même constat du côté du Marché de Phalempin. “Les variétés les plus précoces nous ont été livrées cette semaine (1er juin, ndlr), informe David Lesaffre, responsable de la filière choux-fleurs pour la coopérative. Malgré le manque d’eau de ce printemps, qui a inquiété quelques producteurs ne pratiquant pas l’irrigation des cultures, la production est belle. »
Un contexte également favorable du côté des prix. L’ensemble de la production régionale est vendu quotidiennement au cadran, un système de vente aux enchères dégressives.
“Actuellement, les prix varient entre 1,30 et 1,40 € la pièce de chou-fleur », chiffre David Lesaffre. Une cotation que le spécialiste juge “correcte” à ce stade de la campagne. “Les prix se maintiennent pour le moment”, complète Élise Roussez. La Sipema commercialise 3 millions de têtes de choux de mai à novembre. Le Marché de Phalempin table, de son côté, sur une production de 1,5 million de choux.
Ce bon départ est néanmoins contrarié par des “pertes aux champs causées par le gibier, déplore David Lesaffre. Les pigeons causent des dégâts récurrents. Ils sont devenus un fléau pour certains maraîchers.” D’autres animaux sauvages créent aussi des crispations.
“Les rats musqués et les cygnes détériorent des plantations de choux-fleurs depuis quelques années, rappelle Élise Roussez. C’est toujours le cas.” Des réflexions sont menées, avec la préfecture du Pas-de-Calais, pour trouver des solutions à cette problématique.
Simon Playoult