Votre météo par ville

MFR : 2 200 congressistes attendus à Lille

30-06-2022

Actualité

#Tracetonsillon

Les Maisons familiales rurales de France se retrouvent à Lille les 8 et 9 juillet. À quelques jours de l’ouverture du congrès, Philippe Poitel, directeur des MFR Hauts-de-France, évoque cette famille de l’enseignement agricole. 

La Maison familiale rurale de Marconne (62) est, avec celle d’Éclusier-Vaux (80), la plus récente en Hauts-de-France. Elle a été créée en 1998. © A. V.

Il a fallu patienter 25 ans pour que les Maisons familiales rurales (MFR) se réunissent à nouveau dans les Hauts-de-France. « La dernière fois, c’était en 1997 à Amiens (80), se souvient Philippe Poitel, directeur régional des MFR, et avant, c’était au Touquet (62) en 1977. » Pour cette nouvelle édition, 2 200 congressistes, administrateurs et salariés de MFR, vont se retrouver à Lille (59) pour deux jours alternant ateliers et séances plénières, en présence notamment de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, et Michel Delepaul, vice-président de la Métropole européenne de Lille (MEL). Pour Guy Martel, président des MFR Hauts-de-France et Philippe Poitel, l’intérêt est aussi de mettre la lumière sur le travail effectué par les MFR régionales et promouvoir la diversité du territoire. « Et de parler des Hauts-de-France au niveau national et même international, ajoute le directeur. On veut faire découvrir notre belle région, sa gastronomie, son sens de l’accueil et sa simplicité. »

« Nous avons inventé l’alternance »

Créées en 1937, on compte aujourd’hui 430 MFR en France et 1 000 de par le monde. Elles comptabilisent 49 000 apprenants en formation initiale et 18 000 apprentis.

Les Hauts-de-France comptent 22 MFR, sept dans la Somme, six dans le Pas-de-Calais, trois dans le Nord, l’Oise et l’Aisne. Les plus récentes ont été créées en 1998 : Marconne (62) et d’Éclusier-Vaux (80). Toute nouvelle MFR est issue de la demande de familles ou de territoires. En Hauts-de-France, la création d’une 23e MFR est en réflexion, « à l’état de projet », précise Philippe Poitel.

Les cinq départements comptent 3 000 jeunes en formation initiale, rattachés au ministère de l’Agriculture, auxquels s’ajoutent 1 300 apprentis et jeunes adultes qui se forment de la 4e à la licence professionnelle aux métiers de l’agriculture, agroéquipement, élevage, fleuriste, mécanique automobile, bâtiment, BTP, commerce et vente, service aux personnes, etc.

Au niveau national, on retrouve d’autres corps de métier, de la lunetterie à la mécanique aéronautique en passant par les métiers de bouche. « Nous avons inventé l’alternance », souligne Philippe Poitel, citant également les compagnons du devoir, créés plusieurs siècles auparavant. Les formations proposées par les MFR ont en effet en commun d’enchaîner des périodes entre les bancs de l’école et la vie en entreprise, et ce, même en formation initiale. « Sur ce point, nous sommes les seuls à proposer une telle organisation », souligne le responsable.

Les modes varient, entre stage – rémunéré ou non – et apprentissage, ce qui donne lieu à trois statuts différents. « Le jeune part de l’établissement vers l’entreprise, pour 15 jours en général, avec un plan d’études sur tous les thèmes imaginables. À son retour à la MFR, il y a une mise en commun, chacun amène son expérience et présente son interprétation d’un thème. »

De la formation à l’éducation

Sur les principes de l’éducation populaire, les MFR sont à la fois des lieux de formation, de développement social et humain au service des populations et des territoires. En plus des enseignants, deux métiers sont spécifiques concernant l’encadrement des jeunes. Les maîtres et maîtresses de maison, d’abord, qui supervisent la vie du foyer à laquelle contribuent les élèves en participant aux tâches ménagères. Les moniteurs et monitrices, ensuite, qui accompagnent les apprenants de la formation à la citoyenneté, des compétences à la posture attendue en entreprise, de l’enseignement à l’éducation. « L’accompagnement du jeune n’est pas lié à une matière », précise Philippe Poitel.

La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, adoptée en septembre 2018, était « attendue depuis très longtemps », reprend Philippe Poitel. Le développement de l’apprentissage en entreprise en est un des piliers. « La loi nous a permis d’avoir des jeunes avec différents statuts dans une même classe et des aides de l’État pour développer l’apprentissage, ajoute-t-il. C’est une belle avancée dans le cadre de l’enseignement agricole, toutes familles confondues. »

L’aventure du vivant

« Dans le train de ce marché de la formation, il faut rester au contact des professionnels, reprend le directeur. Nous sommes le maillon juste avant les entreprises, nous devons rester au contact des entreprises. Nous ne faisons plus de l’agriculture comme en 1900. »

Il conclut : « C’est une richesse qui appartient à l’agriculture d’avoir sous un même ministère quatre familles : public, privé, MFR et Unrep (Union nationale rurale d’éducation et promotion) avec chacune ses spécificités, un même objectif commun, la réussite de l’apprenant, et sous la même bannière : l’aventure du vivant ».  

Louise Tesse

Lire aussi : MFR : L’alternance en Immersion sonore

Facebook Twitter LinkedIn Google Email
Noël autrement (4/4). De garde avec les soignants
À l'approche de Noël, nous sommes allés à la rencontre de personnes qui célèbrent cette fête de manière différe [...]
Lire la suite ...

Noël autrement (3/4). Une fête aux accents d’ailleurs
À l'approche de Noël, nous sommes allés à la rencontre de personnes qui célèbrent cette fête de manière différe [...]
Lire la suite ...

Émilie roibet, itinéraire d’une reconversion bien pensée
Architecte paysagiste de formation, Émilie Roibet a quitté ses bureaux lillois pour créer sa ferme florale "À l'ombr [...]
Lire la suite ...

Une Cuma qui a le sens de l’accueil
Localisée à Bois-Bernard, la Cuma " L'accueillante " est confrontée aux départs en retraite de ses membres, souvent [...]
Lire la suite ...

DOSSIER ÉNERGIE. À la centrale de Lens, le bois devient énergies
Unique dans la région, par son genre et sa taille, la centrale de cogénération de Lens produit à la fois de l'élect [...]
Lire la suite ...

Inondations : après la pluie, se reconstruire
Une semaine après les premières crues, le Pas-de-Calais tente d'émerger peu à peu, malgré la menace de nouvelles in [...]
Lire la suite ...

Inondations : 50 millions d’euros pour les collectivités sinistrées
Le chef de l'État en déplacement à Saint-Omer et à Blendecques, le mardi 14 novembre, a annoncé un plan d'aide pou [...]
Lire la suite ...

À la ferme du Major, “on crée de l’énergie”
La ferme d'insertion du Major, à Raismes, emploie 40 hommes et femmes éloignés de l'emploi pour leur permettre, en ac [...]
Lire la suite ...

Jean-Marie Vanlerenberghe : « L’attentat à Arras a souligné les failles du dispositif »
Ancien maire d'Arras et doyen du Sénat, Jean-Marie Vanlerenberghe réclame « une réponse ferme » mais dans le resp [...]
Lire la suite ...

Changer de goût et agir pour le futur
Plus saine, plus durable, plus accessible, l'alimentation de demain doit répondre à d'innombrables défis. À l'occasi [...]
Lire la suite ...

Retour sur la première édition du championnat international de la frite
Le premier championnat international de la frite s'est déroulé à Arras le samedi 7 octobre 2023. Soleil et ambiance [...]
Lire la suite ...

Jean-Paul Dambrine, le patron sensas’
Il est l'icône de la frite nordiste. À 75 ans, Jean-Paul Dambrine, fondateur des friteries Sensas et président du jur [...]
Lire la suite ...

Quatre lycéennes d’Anchin à la conquête de l’Andalousie
Iris, Angèle, Louise et Eulalie, lycéennes à l'Institut d'Anchin, ont passé trois semaines caniculaires près de Sé [...]
Lire la suite ...

Élections sénatoriales : dans le Nord, plusieurs nuances de rose, plusieurs nuances de bleu : l’éparpillement façon puzzle
Avec 11 sièges à pourvoir, c’est le département à renouveler le plus grand nombre de sièges derrière Paris : le [...]
Lire la suite ...

Élections sénatoriales : dans le Pas-de-Calais, la droite (presque) unie, la gauche en ordre dispersé et l’éventualité du Rassemblement National :
Pour les prochaines élections sénatoriales, les gauches ne font pas bloc dans le Pas-de-Calais. La droite, elle, table [...]
Lire la suite ...

Mont de la Louve : balades équestres et séjours en gîtes
Situé sur les hauteurs de Bazinghen, entre Boulogne-sur-Mer et Calais, le centre équestre du Mont de la Louve offre un [...]
Lire la suite ...

L’uniforme dans les établissements scolaires du Nord-Pas de Calais
Plusieurs établissements du Nord et du Pas-de-Calais se sont portés volontaires pour expérimenter la tenue unique. Si [...]
Lire la suite ...

Météo de l’été 2024 : Un des plus chauds jamais enregistrés
Rendez-vous chaque début de mois avec Patrick Marlière, directeur du bureau d’expertise météorologique Médias [...]
Lire la suite ...

Rentrée agricole : récoltes décevantes et défis dans la région
L'heure est aux conférences de rentrée et la chambre d'agriculture Nord - Pas de Calais n'échappe évidemment pas à [...]
Lire la suite ...

Les nouveautés de la rentrée dans le Nord-Pas de Calais
Le retour à l'école, au collège ou au lycée pour une nouvelle année scolaire est marquée par plusieurs nouveautés [...]
Lire la suite ...

Numéro 380 : 30 août 2024

Au cœur des terres

#terresetterritoires