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Ventes à la sauvette contrôlées, cueillettes sauvages limitées dans un rayon de 10 kilomètres autour de chez soi et fleuristes soumis au respect du protocole sanitaire en place. Pour la seconde année, le 1er mai sera un brin encadré avec la situation épidémique.
« Dans le contexte sanitaire actuel, un dispositif particulier est prévu pour permettre à la fois la célébration de cette tradition populaire et le respect du protocole sanitaire en vigueur », a annoncé le 26 avril 2021 le ministère de l’Agriculture dans un document présentant les règles à appliquer.
L’an dernier avait été particulièrement frustrant pour les fleuristes, fermés avec le confinement général du pays. Cette année, les commerces actuellement ouverts – notamment les fleuristes, les jardineries et les enseignes de la grande distribution – pourront écouler les brins de muguet comme à l’accoutumée, a indiqué le ministère. « C’est un soulagement, car le manque à gagner aurait été conséquent, réagit Bruno Rolland, fleuriste à Dainville (62) et président de la chambre syndicale des artisans fleuristes (CSAF) du Pas-de-Calais. En tant que professionnels, nous espérons qu’avec le contexte, les ventes à la sauvette seront plus contrôlées. Nous ne sommes pas contre la coutume, bien sûr, mais certains en profitent pour vendre de grandes quantités de muguet au marché noir. »
La revente de brins à clochettes est tolérée pour de petits volumes et régie par des arrêtés municipaux, à condition de ne pas gêner la circulation des piétons. Les particuliers et associations pourront donc vendre du muguet sur la voie publique « dans le respect de la limite des rassemblements de six personnes », indiquent les préfectures du Nord et du Pas-de-Calais dans un communiqué du 26 avril. De plus, les restrictions de déplacement liées à la Covid-19 sont toujours en vigueur au 1er mai. Les particuliers devront cueillir du muguet « dans la limite d’un périmètre de 10 kilomètres autour de leur lieu d’habitation », rappellent les préfectures des deux départements, et uniquement entre 6 h et 19 h, couvre-feu oblige.
« Même s’il n’y a pas ou très peu de producteurs dans les Hauts-de-France, l’arrivée du muguet est un moment incontournable pour toute la filière, principalement pour les fleuristes », souligne Michel Le Borgne, gérant de la pépinière Drappier, à Lecelles (59), et vice-président de la Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières (FNPHP).
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Habituellement, durant le week-end du 1er mai, 31 % des brins de muguet sont écoulés par les fleuristes, 25 % par la grande distribution, 11 % sur les marchés, 9 % en jardinerie, 4 % sur les exploitations et 20 % dans d’autres lieux (dans la rue notamment), selon l’AFP.
Environ 80 % du muguet français est produit dans la région de Nantes (44). Secteur qu’ont choisi Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, et Alain Griset, ministre chargé des petites et moyennes entreprises, pour se déplacer le 27 avril et assister à la cueillette du muguet. Depuis une exploitation de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44), qui cultive plusieurs millions de brins de muguet par an qui seront vendus en France, les membres du gouvernement ont notamment appelé au respect de mesures annoncées à la veille de la fête du travail.
Simon Playoult