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Farm dating : Dix minutes pour se rencontrer

18-11-2021

Actualité

Vie professionnelle

Le 15 novembre, exploitants à la recherche de repreneurs et porteurs de projets ont tout donné lors de l’exercice du farm dating organisé par les chambres d’agriculture des Hauts-de-France. Dix minutes pour se rencontrer, échanger… et plus si affinités.

Cédants et porteurs de projets avaient dix minutes pour échanger sur leurs projets respectifs. Une rencontre sur le modèle du speed dating qui permet de trouver chaussure à son pied ou de faire évoluer les attentes. © L.D.

La transmission d’une exploitation à un porteur de projet ou la recherche d’associé est bien souvent une histoire de feeling. Alors pourquoi ne pas s’inspirer du modèle des speed dating (courant pour les rencontres amoureuses) ? Premier du genre dans la région, le farm dating du 15 novembre a rassemblé quatre agriculteurs et huit porteurs de projet des Hauts-de-France. Maraîchers, éleveurs, agriculteurs ont rencontré des jeunes (ou moins) issus du milieu agricole ou en reconversion professionnelle.

Simples présentations

Le principe du farm dating est que des cédants et des porteurs de projet se rencontrent même si les critères des uns ou des autres ne sont pas complètement en adéquation. Lors d’un tel rendez-vous, l’idée est de favoriser les rencontres qu’elles soient concluantes ou non. « Nous avons donc organisé des rendez-vous de courte durée, dix minutes, pour que les exploitants et les porteurs de projet aient le temps de se présenter, explique Marie Woillez, conseillère à la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais et l’une des organisatrices de l’évènement. Dix minutes, c’est assez pour se faire une idée de la personne que l’on a en face de soi. Si le courant passe bien, ils peuvent ensuite se recontacter. »

Auparavant, les organisateurs ont épluché les dossiers d’inscription. « L’idée est que les zones géographiques et les types de productions se coordonnent, ajoute Pauline Ducrocq, conseillère installation – transmission à la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais. Pour le reste, on laisse les rencontres se dérouler, nous serons peut-être surpris par certains résultats. »

Temps de la réflexion

Pour les cédants ou exploitants à la recherche d’associés, l’exercice a permis de faire évoluer les attentes. « Nous avons un élevage et un atelier de transformation que nous voudrions céder, explique une éleveuse de l’Aisne (02). Nous n’avons pas encore vraiment réfléchi à notre transmission mais en venant ici, c’est la première démarche que nous lançons. Ça nous a mis le pied à l’étrier. Avec la rencontre des deux porteurs de projets, nous nous sommes rendus compte que la cession sans foncier aller être plus compliquée que prévu et que ca nous pénalise. Mais nous sommes ouverts et on va réfléchir pour que notre projet de cession évolue dans le bon sens. »

L’un des participants, maraîcher à Bersée (59) à la recherche d’un associé, se dit « rassuré d’avoir rencontré des porteurs de projets intéressés. Cela fait quatre ans que je cherche sans résultat. Ce farm dating me permet de réfléchir à mon projet d’exploitation, d’y intégrer de nouvelles idées et activités. Je reste ouvert aux propositions. »

Promouvoir la transmission

Du côté des candidats, ce farm dating a été positif. À l’image de Marine Jenicot, en reconversion. « J’ai rencontré de nouveaux profils de maraîchers et cela confronte mon projet à la réalité. Cette première rencontre permet avant tout de voir si on a un feeling, si on est prêt à travailler ensemble. Pour la suite, on a le temps de réfléchir. Le format aide à rencontrer les cédants car ce n’est pas facile de briser la glace, d’appeler un inconnu ou de venir toquer à sa porte. Ici, la question ne se pose pas. »

Une formule qui est appelée à se réitérer dans les prochaines années, espèrent les participants. « Cet évènement permet de lancer la quinzaine de la transmission au niveau régional, annonce Francine Théret, présidente de la section installation et transmission à la chambre d’agriculture. Pendant deux semaines, l’idée est de mettre un coup de projecteur sur la transmission. D’ici 2026, 30 % des chefs d’exploitation devront prendre leur retraite, c’est autant de transmissions susceptibles d’avoir lieu. » 

Lucie Debuire

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