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Terres Innovantes organise depuis six ans le concours Graines d’agriculteurs qui vise à récompenser de jeunes agriculteurs récemment installés. L’édition 2022 était axée sur la protection des ressources naturelles. Quatre paramètres étaient essentiellement considérés : la gestion de l’eau, de l’air, des sols et de la biodiversité. Après avoir reçu de nombreuses candidatures, le jury a désigné 10 finalistes qui ont été soumis aux votes du public tout l’été, puis du jury début septembre.
Ils sont trois lauréats à l’arrivée : Louise Devienne, installée à Bailleul a eu les faveurs du public, Benoit Guilbert, de Bucquoy et Guillaume Ryckbosch, des Pyrénées-Atlantiques, sont lauréats du jury.
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Une « satisfaction », pour Benoit Guilbert : « Je suis heureux de voir que mon travail, mes idées, ma vision de l’agriculture ont suscité de nombreux votes. Cette victoire, c’est aussi la victoire de mes partenaires techniciens, collègues agriculteurs de groupe de réflexion… et de toutes les personnes qui m’accompagnent. C’est surtout pour eux que j’ai le plus de plaisir d’avoir gagné car c’est une forme de reconnaissance de ce travail. Je suis parti en semis direct et technique d’aménagement de territoire il y a déjà plusieurs années. J’ai essuyé de nombreuses critiques et incompréhensions. Voir que ce travail est jugé comme méritant la victoire du concours, c’est encourageant et c’est une aventure super enrichissante. »
La remise des prix s’est tenue vendredi 9 septembre lors de l’évènement Les Terres de Jim à Outarville, dans le Loiret. Les candidats ont été récompensés par le ministre de l’Agriculture, en personne, Marc Fesneau, et félicités par Emmanuel Macron. « C’était intéressant de pouvoir échanger avec le ministre qui est très abordable et techniquement au point ! Nous avons pu discuter de l’actualité agricole et des difficultés pour accélérer les transitions », raconte Benoit Guilbert.
Si à l’origine un échange était prévu avec le président de la République, le décès de la reine Elisabeth II a bouleversé son planning. « J’ai juste eu l’occasion de me présenter et de présenter mon projet. Il m’a félicité et nous avons plaisanté sur la géographie du Pas-de-Calais qu’il connaît bien. »
De son côté, Louise Devienne a eu l’impression d’être une « extraterrestre paysanne » au cœur de cet événement. « J’espère avoir pu faire passer un beau message, celui de la simplicité, de la sobriété. Avec peu de choses, peu de moyens, du temps et surtout de la passion, tout le monde est capable de réaliser ce qui lui tient à cœur. » Au quotidien la Flamande œuvre à la création d’un “petit paradis de nature, où chaque oiseau ou insecte est le bienvenu.”
À quoi va servir leur dotation de 3 000 € ? « À vivre ! Je suis dans ma cinquième année d’installation et je n’ai pas prélevé de salaire les premières années car je souhaitais pérenniser un niveau de trésorerie correct », conclut Benoit Guilbert.
C. D. Et N. D. R.