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Enseignement : À Hazebrouck, on forme à la diversification

13-07-2022

Actualité

#Tracetonsillon

Dès la rentrée 2022, une nouvelle formation ouvrira ses portes à l’institut d’Hazebrouck. Elle a pour but de former en apprentissage des jeunes à la transformation et à la commercialisation des produits agricoles.

Sébastien Malesys, directeur de l’institut d’Hazebrouck, et Clémence Decuyper, formatrice, ont présenté la nouvelle formation pour la certification de spécialisation « Production, transformation, commercialisation de produits fermiers ». © L. D.

À peine l’année scolaire terminée à l’institut d’Hazebrouck (59) qu’on pense déjà à la rentrée et au commencement d’une nouvelle formation : un certificat de spécialisation (CS) pour la transformation et la vente des produits agricoles.

C’est le premier CS à l’institut et il vient d’être agréé par le ministère de l’Agriculture. « Ce CS se fera en contrat d’apprentissage, annonce Clémence Decuyper, formatrice à l’institut d’Hazebrouck. Il est donc accessible aux jeunes de 18 à 30 ans ayant un niveau bac. »

À la demande des agriculteurs

La formation s’étend sur une année scolaire au rythme de deux jours par semaine au centre de formation et trois jours dans une exploitation agricole. « Il n’y a pas d’inquiétude à avoir quant à la possibilité de trouver une exploitation hôte car il y a énormément de demandes de la part des exploitants du territoire des Flandres », reconnaît la formatrice qui a réalisé une enquête au préalable auprès des agriculteurs. Nombreux sont ceux qui cherchent des salariés déjà formés prêts à les épauler et à les orienter dans leur activité de transformation.

Durant les jours de formation, les élèves apprendront à développer un atelier en lien avec une production agricole. « Ici, on ne cherche pas à se spécialiser dans un type de production, commente Clémence Decuyper. L’idée est de les initier à tous les types de transformation afin qu’ils soient polyvalents. Mais aussi à tous les aspects de cette activité que peuvent être la réglementation, la qualité des produits ainsi que l’hygiène, par exemple. »

Pour cela, l’institut d’Hazebrouck a créé des partenariats avec l’école d’ingénieurs Junia, à Lille, et l’institut de Genech, à Lesquin, pour utiliser les compétences et outils dont ils disposent.

Une formation ancrée dans le territoire

Mais la transformation des produits agricoles n’est pas la seule discipline qui leur sera enseignée. Les notions de productions animales et végétales seront aussi abordées, ainsi que la commercialisation avec du marketing et de la communication. « L’idée est d’apporter de la méthodologie dans la création d’un nouvel atelier au sein d’une exploitation, ajoute la formatrice. Nous avons donc ajouté des modules d’organisation, de gestion de projets ou encore de la réglementation. »

Ce diplôme, qui s’inscrit dans la continuité d’un BTS, se veut aussi ancré dans le territoire des Flandres pour répondre aux attentes des agriculteurs. « Nous avons donc fait appel à des exploitations qui ont déjà un atelier de transformation ou un magasin de vente directe pour réaliser des travaux pratiques chez eux, explique Sébastien Malesys, directeur de l’institut d’Hazebrouck. Ce CS fait aussi le lien entre nos deux enseignements principaux, ici, à l’institut que sont l’agriculture et la vente. Elle vient compléter l’offre que nous proposons. »

Une triple casquette de compétences

Plus que des cours et ateliers, la formation a pour but de proposer une vue panoramique de la diversification d’une exploitation agricole.

« En une année d’apprentissage, nous voulons que le jeune obtienne une triple casquette qui lui permette d’avoir les compétences en matière de production, de transformation et de commercialisation, explique Clémence Decuyper. Car lorsqu’un agriculteur se lance dans une activité de diversification, s’il n’a pas eu de formation au préalable, il y a toujours une des trois compétences qui pèche. » D’où l’intérêt de suivre une formation.

Les agriculteurs prêts à accueillir un apprenti y voient une manière de se conformer aux réglementations, mais aussi l’occasion d’apprendre de nouvelles choses via leur apprenti et de ne pas avoir à former un jeune.

Pas besoin d’avoir un projet de reprise d’exploitation ou de diversification pour suivre le CS. « On peut juste s’y intéresser ou avoir envie de travailler dans ce type de structure pour intégrer la formation, précise la formatrice. Au contraire, ce CS doit permettre aux jeunes d’avoir toutes les cartes en main pour faire les bons choix. » 

Pour plus de renseignements, contactez Clémence Decuyper par mail : clemence.decuyper@cneap.fr

Lucie Debuire

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