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Sur le grand écran de la salle accueillant le congrès national des maisons familiales et rurales (MFR), en ces 8 et 9 juillet à Lille Grand Palais, l’image d’un bateau apparaît. Le voilier Captain Alternance s’élancera sur la route du Rhum dans quelques semaines en portant « haut et fort les valeurs de l’alternance », comme l’assure Yves Hinnekint, président de l’association Walt.
Captain Alternance se veut l’étendard des métiers et des formations en apprentissage auprès des jeunes et des familles, « une histoire amicale et professionnelle de gens qui ont réalisé qu’ils partageaient des valeurs communes sur l’alternance ».
Prenant la parole devant les 2 200 congressistes, Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France a réaffirmé son soutien à cette famille de l’enseignement agricole centrée sur l’apprentissage. « Les MFR sont à la conjonction de l’emploi et de la formation, elles ont une place à part dans le système éducatif. Il n’y a rien de plus important que les jeunes. Ils sont notre avenir et nous devons leur consacrer un maximum d’efforts. »
Le président a également souligné le rôle des MFR sur la vie des territoires ruraux avant d’adresser un message de confiance : « Les MFR ont une histoire mais ont surtout un futur. Grâce à leur ancrage et leur passion de l’éducation, [elles] vont pouvoir offrir un avenir. » Dominique Ravon, président de l’union nationale des MFR regrette cependant que cette famille soit encore la moins dotée en termes de moyens alloués et invite le ministre de l’agriculture Marc Fesneau à « découvrir [les MFR], vivre avec les jeunes, les équipes, partager un repas ».
S’il n’a pu se rendre à Lille pour le congrès, Marc Fesneau a encouragé cette spécificité française de l’enseignement agricole via une vidéo adressée au congrès. « La force du modèle agricole est d’être porté par des hommes et des femmes qui se lèvent chaque jour pour relever des défis », a-t-il soulevé avant de citer la résilience, la souveraineté alimentaire, la durabilité ou encore le renouvellement des générations.
« La souveraineté alimentaire ne peut se faire que si l’agriculture attire les jeunes », a-t-il évoqué en encourageant à « renforcer les métiers agricoles » pour « former les agriculteurs de demain. »
Réunis en ateliers, salariés et bénévoles des MFR ont planché sur différentes thématiques autour des territoires, l’occasion de favoriser le partage, l’expérience et de tisser des liens entre les membres du réseau. « On dépasse les simples notions pour aller vers l’innovation en deux temps : partage d’expériences et recueil d’intentions en termes de valeurs, d’ambitions et de projets », explique Sébastien Vachaudez, chargé de mission à l’union nationale des MFR.
« C’est inspiré de la consultation de la Commission européenne sur les représentations des territoires ruraux en 2040, précise Brigitte Gehin, chargée de projet pour l’union nationale des MFR. Nous invitons les congressistes à se projeter pour atteindre ces horizons souhaitables pour les MFR. » Connectés, prospères, résilients et propices au bien-être, favorisant les intelligences collectives, les territoires étaient donc au cœur des échanges.
Louise Tesse
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