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Partez à la découverte de l’exploitation de vaches allaitantes d’Éric Laude à Bullecourt (62), percez (enfin) les secrets de la fabrication de la fricadelle à Godewaersvelde (59), dégustez des viandes grillées au barbecue à Verchocq (62) ; inaugurez le nouvel espace de vente en casier à Flines-les-Râches (59) : ce sont quelques-unes des animations proposées du mercredi 11 au mercredi 18 mai à l’occasion des rencontres nationales Made in viande dans le Nord-Pas de Calais.
« L’objectif est de montrer nos métiers, leur attractivité, nos savoir-faire », précise Xavier Lemaître, président d’Interbev Hauts-de-France. L’association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes organise aux côtés d’Inaporc, l’interprofession nationale porcine, cette septième édition en proposant au grand public de partir à la rencontre de celles et ceux qui produisent une viande de qualité, responsable et durable.
Éleveurs, commerçants en bestiaux, abatteurs, opérateurs de transformation, grossistes, artisans bouchers, charcutiers ou encore bouchers en grande surface ouvrent leurs portes et révèlent leurs pratiques et leurs valeurs. « Nous voulons montrer le fonctionnement de la filière en toute transparence », ajoute Xavier Lemaître.
L’enjeu est double : rassurer les consommateurs et attirer de futures recrues. Une trentaine d’écoles sont d’ores et déjà inscrites et leurs élèves seront sensibilisés à la diversité et à l’attractivité des métiers. « Bouchers, charcutiers, découpeurs de viande, préparateurs de commande, chauffeurs livreurs, comptables : les métiers sont très diversifiés chez nous », cite Cyrielle Mallevay, assistante de direction de la Maison Outrebon, qui compte 30 salariés dont quatre apprentis.
« Les priorités des consommateurs évoluent », remarque Xavier Lemaître qui cite bien-être et santé des animaux, attractivité des métiers, juste rémunération de la filière, viande saine et de qualité produite de façon raisonnée et durable et préservation de l’environnement. La campagne de communication d’Interbev va dans ce sens : « Aimez la viande, mangez en mieux ».
« Pour 91 % des Français, manger de tout y compris de la viande et du poisson, est un régime alimentaire idéal et pour 85 % d’entre eux, il est important de manger de la viande pour l’équilibre alimentaire », peut-on lire dans le communiqué de la filière. La qualité et l’origine des produits semblent plus que jamais dans les préoccupations puisque 84 % des Français se déclarent soucieux de la provenance de la viande qu’ils achètent, selon une étude Ifop de 2021. « Seule race locale, la blanc bleu affiche le Label rouge, souligne Xavier Lemaître, comme la charolaise, la blonde d’Aquitaine et la limousine produites en région. Ces dossiers sont vertueux car ils valorisent les différents maillons de la filière, notamment le travail des éleveurs. »
D’après Interbev et Inaporc, 11 000 éleveurs en Hauts-de-France détiennent 1,2 million de bovins. 1 million de porcs sont produits chaque année, soit 4,4 % de la production nationale. La région compte un marché aux bestiaux et 30 négociants. 20 entreprises transforment 105 000 tonnes de viande et emploient 3 000 salariés. Chaque année, 310 000 bovins, 70 000 ovins et 772 000 porcs sont abattus. 96 000 tonnes de charcuterie sont produites. 1 000 artisans bouchers vendent 21 000 tonnes de viande par an. 120 000 tonnes de viande bovine sont consommées chaque année en Hauts-de-France.
Louise Tesse
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