Votre météo par ville
“La crise sanitaire liée au coronavirus accentue les déséquilibres sur les marchés agricoles », selon Michel Portier, directeur général d’Agritel. Le contexte économiques incertain a des répercussions sur l’ensemble des marchés, y compris sur les cours des produits agricoles de base. Les réactions observées sur les marchés ne sont pas toujours cohérentes avec la réalité de l’offre et de la demande.
En porc, en raison de la mise en place d’une politique très volontariste de la Chine de reconstituer son cheptel décimé à près de 40 % par la peste porcine africaine (PPA) ces deux dernières années, les cours du porc se replient depuis le début d’année.
Mais une nouvelle hausse des cours se profile. En effet, avec la propagation du coronavirus, les importations sont désormais bloquées dans les ports et certains flux de marchandises en Chine sont interdits.
La reconstitution du cheptel va être plus lente que souhaitée par les autorités locales, engendrant dans les semaines qui viennent de nouvelles importations et une hausse des cours.
À l’inverse, les cours des principales céréales se replient de 5 % depuis le mois de février à cause des craintes des marchés financiers face à la crise sanitaire du coronavirus.
Déjà, les fonds américains anticipent un ralentissement économique mondial en réduisant leurs expositions face à une volatilité croissante sur les marchés agricoles.
C’est également le cas pour la poudre de lait qui perd 7 % depuis le début du mois de janvier avec une crainte de baisse de la demande, notamment chinoise.
Lire aussi : Coronavirus, l’économie agricole perturbée
« Les marchés sont très corrélés entre eux, et parfois les mouvements sur un produit peuvent paraître contraires aux équilibres des fondamentaux », souligne Michel Portier.
C’est notamment le cas du colza en France et en Europe : depuis le 13 janvier 2020 les prix dévissent de 10 % alors que les stocks seront déficitaires sur la prochaine campagne.