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Habituellement signés lors du salon de l’agriculture, les contrats tripartites ont un goût de terrain cette année pour Michel Biero, directeur exécutif des achats chez Lidl, et son équipe commerciale. Ensemble, ils se sont rendus, jeudi 15 avril, dans l’élevage de porcs d’Olivier et Cathy Baillie à Herzeele (59) pour signer des contrats tripartites avec les producteurs des “Ch’ti porc des Flandres”. Cette marque, spécifique de chez Lidl, estampille une partie de la viande issue des élevages adhérents au GPPMF (groupement de producteurs de porcs des monts de Flandre) et est vendue dans les 150 magasins de la région.
Ce type de contrat, dit tripartite, a été mis en place en 2016 avec Lidl (le distributeur), le GPPMF (les producteurs), Westvlees (l’abattoir), Tradelio et De Keyser (les transformateurs). Il a pour but d’assurer une rémunération minimum au producteur, sur un prix fixé par un indice qui prend en compte les coûts de production. La négociation n’intervient qu’entre le distributeur et les transformateurs.
“Depuis 2016, chaque année nous renouvelons ce type de contrat, explique Sylvie Delforge, directrice du GPPMF. Grâce à ce prix fixe revu tous les ans, nous avons davantage de visibilité et si le marché du porc s’effondre, nous avons la capacité financière d’accuser le coup.” Du côté des transformateurs, ce type de contrat représente 2 600 porcs à abattre et découper chaque semaine. Ce volume représente 100 % de la viande de porc fraîche vendue dans les magasins Lidl des Hauts-de-France. En ce qui concerne la charcuterie, 20 % sont vendus sous cette marque.
Si le prix d’achat de la viande n’a pas évolué depuis le début de ce type de contractualisation, il n’en est pas de même pour les volumes. “À ce jour, nous avons 53 % de nos volumes de porcs vendus via ce contrat, se réjouit la directrice. En quatre ans, les volumes de viande “Ch’ti porc des Flandres” ont augmenté de 88 %.” Cette hausse est en partie due à la demande croissante du consommateur mais aussi à une gamme qui s’étoffe d’années en années. “De nouveaux produits sont en attente mais nous avons une gamme de 23 références qui évolue selon les saisons“, ajoute Sylvie Delforge.
Tous les membres signataires de ce contrat y trouvent leur avantage : “Ce contrat permet de mettre en avant le travail des éleveurs et de relocaliser la consommation” estime Sébastien Ley, le président du GPPMF. “C’est une manière pour nous d’apporter de la transparence au sein de la filière et de soutenir des producteurs qui ont besoin de visibilité et de garantir leurs revenus”, déclare Michel Biero, , directeur exécutif des achats chez Lidl. Une démarche qui tend à se renforcer dans les prochains mois avec la commercialisation des viandes de porcs Label rouge, dont le GPPMF vient d’obtenir l’agrément, dans les magasins Lidl.
Lucie Debuire