Votre météo par ville

Loi « biodiversité », bilan «décevant» selon le CESE

28-09-2020

Brèves

C’est tout frais

Le Conseil économique social et environnemental a présenté le 23 septembre un rapport qui tire le bilan de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages votée en août 2016. Plutôt décevant dans l’ensemble.

oiseau pouillot véloce nature biodiversité © T. Spas
Alain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et Pascal Ferey, agriculteur et président de la chambre d’agriculture de Normandie, jugent la loi Biodiversité encore « loin d’atteindre ses objectifs ».© T. Spas

C’est un « tandem inédit », un « attelage improbable » de l’avis même des deux co-rapporteurs, qui ont présenté, le 23 septembre, un premier bilan de la loi « Biodiversité », votée en 2016.

En effet, ce sont Alain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et Pascal Ferey, agriculteur et président de la chambre d’agriculture de Normandie, qui ont décortiqué cette loi. Un texte qu’ils jugent est encore « loin d’atteindre ses objectifs“.

« L’État doit savoir dire non »

Ces « deux fortes têtes » selon leur expression ont acté le fait que cette loi était un outil « remarquable mais qu’on n’applique pas ».« L’État doit savoir dire non ! » Au-delà du bilan écologique et juridique jugé « plutôt décevant pour l’instant », le CESE s’est penché sur le volet agricole du texte.

Ce dernier donne quitus au « maintien de l’activité agricole, et notamment de la polyculture-élevage » qui se révèle « un outil indispensable d’entretien et de préservation des paysages et d’une biodiversité naturelle et vivante ». Cependant, « la séquence ‘‘Éviter, Réduire, Compenser’’ est mal appliquée », a souligné Pascal Ferey.

Pour Alain Bougrain-Dubourg, il faudrait notamment mieux « l’intégrer dans les plans et programmes ». Mais aussi s’appuyer sur un réseau de naturalistes « qu’on ne forme plus et qui a presque disparu ».

Tout comme le rapport d’orientation de la FNSEA, les rapporteurs du CESE regrettent que l’artificialisation des sols atteigne un niveau aussi élevé : 60 000 ha/an en moyenne. « Il faudrait définir un paquet réglementaire et fiscal contre l’artificialisation », notamment sur le foncier non-bâti. Car selon eux, la fiscalité actuelle, « incite à vendre (les parcelles) comme terrains à bâtir » conduisant à « une artificialisation des sols mal maîtrisée».

Efforts de la profession

Le CESE préconise aussi de « valoriser et accompagner les agriculteurs qui s’inscrivent dans la transition écologique en partie dans la réduction des produits phytosanitaires », omettant, sans doute involontairement de préciser que depuis dix ans, les quantités ont été réduites de 35 % entre 2018 et 2019 selon le ministère de l’Agriculture.

L’assemblée du Palais d’Iéna préconise également de développer les paiements pour services environnementaux. Notamment « à travers des outils contractuels dans le premier pilier de la Politique agricole commune (PAC) ». Le CESE se prononce aussi en faveur des infrastructures agroécologiques (IAE). Par l’intermédiaire d’Anne Gautier, le groupe de l’Agriculture du CESE a rappelé « les efforts engagés par la profession depuis de nombreuses années ».

Les infrastructures agroécologiques

Pour le CESE, ces infrastructures peuvent être des haies, des espaces en herbe non productif, des fossés, des jachères, mais aussi des mares et des « installations artificielles dédiées » : perchoirs à rapace, nichoirs à chauves-souris… « Les IAE permettent une meilleure résilience des agrosystèmes face aux aléas et contribuent à la multifonctionnalité souhaitable des agrosystèmes », remarque le rapport du CESE.

Ces infrastructures s’inscrivent dans l’objectif du Green Deal de l’UE : « Biodiversité 2030 » et « Farm to Fork ».

Facebook Twitter LinkedIn Google Email
Noël autrement (4/4). De garde avec les soignants
À l'approche de Noël, nous sommes allés à la rencontre de personnes qui célèbrent cette fête de manière différe [...]
Lire la suite ...

Noël autrement (3/4). Une fête aux accents d’ailleurs
À l'approche de Noël, nous sommes allés à la rencontre de personnes qui célèbrent cette fête de manière différe [...]
Lire la suite ...

Émilie roibet, itinéraire d’une reconversion bien pensée
Architecte paysagiste de formation, Émilie Roibet a quitté ses bureaux lillois pour créer sa ferme florale "À l'ombr [...]
Lire la suite ...

Une Cuma qui a le sens de l’accueil
Localisée à Bois-Bernard, la Cuma " L'accueillante " est confrontée aux départs en retraite de ses membres, souvent [...]
Lire la suite ...

DOSSIER ÉNERGIE. À la centrale de Lens, le bois devient énergies
Unique dans la région, par son genre et sa taille, la centrale de cogénération de Lens produit à la fois de l'élect [...]
Lire la suite ...

Inondations : après la pluie, se reconstruire
Une semaine après les premières crues, le Pas-de-Calais tente d'émerger peu à peu, malgré la menace de nouvelles in [...]
Lire la suite ...

Inondations : 50 millions d’euros pour les collectivités sinistrées
Le chef de l'État en déplacement à Saint-Omer et à Blendecques, le mardi 14 novembre, a annoncé un plan d'aide pou [...]
Lire la suite ...

À la ferme du Major, “on crée de l’énergie”
La ferme d'insertion du Major, à Raismes, emploie 40 hommes et femmes éloignés de l'emploi pour leur permettre, en ac [...]
Lire la suite ...

Jean-Marie Vanlerenberghe : « L’attentat à Arras a souligné les failles du dispositif »
Ancien maire d'Arras et doyen du Sénat, Jean-Marie Vanlerenberghe réclame « une réponse ferme » mais dans le resp [...]
Lire la suite ...

Changer de goût et agir pour le futur
Plus saine, plus durable, plus accessible, l'alimentation de demain doit répondre à d'innombrables défis. À l'occasi [...]
Lire la suite ...

Retour sur la première édition du championnat international de la frite
Le premier championnat international de la frite s'est déroulé à Arras le samedi 7 octobre 2023. Soleil et ambiance [...]
Lire la suite ...

Jean-Paul Dambrine, le patron sensas’
Il est l'icône de la frite nordiste. À 75 ans, Jean-Paul Dambrine, fondateur des friteries Sensas et président du jur [...]
Lire la suite ...

Quatre lycéennes d’Anchin à la conquête de l’Andalousie
Iris, Angèle, Louise et Eulalie, lycéennes à l'Institut d'Anchin, ont passé trois semaines caniculaires près de Sé [...]
Lire la suite ...

Élections sénatoriales : dans le Nord, plusieurs nuances de rose, plusieurs nuances de bleu : l’éparpillement façon puzzle
Avec 11 sièges à pourvoir, c’est le département à renouveler le plus grand nombre de sièges derrière Paris : le [...]
Lire la suite ...

Élections sénatoriales : dans le Pas-de-Calais, la droite (presque) unie, la gauche en ordre dispersé et l’éventualité du Rassemblement National :
Pour les prochaines élections sénatoriales, les gauches ne font pas bloc dans le Pas-de-Calais. La droite, elle, table [...]
Lire la suite ...

Découvrez le supplément élevage – Avril 2024

Numéro 360 : 12 avril 2024

3 questions à Quentin Blond,vétérinaire et président du Conseil régional de l’ordre des vétérinaires pour les Hauts-de-France
  quentin blond, vétérinaire et président du conseil régional de l’ordre des vétérinaires pour les Haut [...]
Lire la suite ...

Mettre en commun ses forces pour mieux fonctionner
Travailler en Coopérative d'utilisation des matériels agricoles peut favoriser le bien-être des éleveurs en leur lib [...]
Lire la suite ...

La traite, un moment clé à ne (surtout pas) négliger
La traite est un moment important de la journée, mais elle peut aussi s'avérer pénible, à la fois pour le trayeur et [...]
Lire la suite ...

Une charte pour le bien-être animal
Créée en 1999, la charte des bonnes pratiques d'élevage ne cesse de s'adapter aux demandes sociétales et réglementa [...]
Lire la suite ...

Au cœur des terres

#terresetterritoires