Votre météo par ville
Emmanuel Macron a présenté le projet pour la planification écologique lundi 25 septembre lors d’une allocation sur le réseau social Facebook. Marc Fesneau, a détaillé le projet pour le secteur agricole le lendemain.
« Bâtir une écologie à la française », c’est ainsi que le président de la République, à l’issue du conseil de planification écologique lundi 25 septembre, a affiché les ambitions gouvernementales en matière de transition, « le fruit de quatorze mois de concertation ».
Pour réduire de 55 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, le plan proposé par Emmanuel Macron entend répondre « à un triple défi : celui du dérèglement climatique et de ses conséquences, celui d’un effondrement de notre biodiversité et celui de la fin de l’abondance, de la rareté de nos ressources. » Pendant plus de 25 minutes d’allocution, il a insisté sur sa volonté de mettre en œuvre une « écologie créatrice de valeur ajoutée » et de « valeur économique ».
Le président de la République entend se reposer sur le triptyque sobriété/efficacité énergétique, déploiement des énergies renouvelables et nucléaire. Il a fixé la sortie du charbon d’ici 2027 (promise pour 2022 lors du premier quinquennat) et a réitéré l’objectif de « décarbonation des 50 plus grands sites industriels » français d’ici 2030.
Dans le secteur des transports, il a rappelé les 13 projets de RER métropolitains. « Au moins 1 million de voitures électriques [seront] produites d’ici à 2027 » avec l’ouverture de quatre usines de production de batteries électriques « de Dunkerque à Douai dans cette vallée de la batterie » d’ici à quatre ans. En revanche, aucun mot sur le secteur de l’aviation ou les mobilités douces comme le vélo.
Lire aussi : Le vélo se développe en France en 2023, mais comment ?
Côté logement, il souhaite « développer une filière industrielle de production de pompes à chaleur et tripler la production d’ici à 2027, pour arriver à 1 million » de pompes à chaleur.
Sur le secteur agricole, il a réaffirmé que « nous ne laisserons jamais d’agriculteurs sans solutions ». Pour lui, la transition « se fera donc par une stratégie d’investissements dans la recherche, d’investissements dans l’accompagnement, sans surtranspositions, et en veillant à ce qu’il n’y ait pas de différences entre pays européens, pour ne jamais nous placer dans la situation de perdre notre compétitivité ».
Le président de la République affirme qu’il faut « travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir, par l’écologie, une réponse à la baisse des rendements : par l’agrivoltaïsme, la biomasse, les carburants durables ». Il a annoncé un travail « sur les crédits carbone et leur sincérisation », car « aujourd’hui ils ne fonctionnent pas parce qu’ils sont trop faibles ». De même, il prévoit un « point d’étape à la fin de l’année » sur la mise en place de « crédits biodiversité ».
Les objectifs de la planification écologique doivent maintenant être déclinés dans les régions avec « des budgets verts territoriaux ». Ce plan sera complété de la Stratégie nationale biodiversité, « qui sera présentée en octobre », et d’« un plan d’adaptation », qui sera présenté « en décembre ».
Mardi 26 septembre, Marc Fesneau annonçait de son côté les grandes lignes du budget 2024 pour l’agriculture et la forêt avec un « message clé », « l’augmentation historique des moyens alloués ».
Lire aussi : Énergie : Enfin un cadre (à définir) pour l’agrivoltaïsme
Le projet de loi de finances pour 2024 prévoit ainsi une augmentation des moyens accordés au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire d’1,6 milliard d’euros en autorisations d’engagement (AE) et de plus d’1,3 milliard d’euros en crédits de paiement (CP), soit une augmentation de 27 % en AE et 17 % en CP.
Résultat, le budget se chiffre à 7,6 milliards d’euros en AE et 7,1 milliards d’euros en CP. Il vise trois objectifs stratégiques : « soutenir nos agriculteurs et accélérer la transition écologique », « assurer la sécurité sanitaire de nos territoires et des aliments » et « préparer l’avenir par la formation des jeunes et l’innovation. » Le premier fait ainsi écho à « la mise en œuvre de la planification écologique ». « L’objectif est de se tenir à la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de stockage de carbone », insiste Marc Fesneau.
L. T., K. S. Avec Agra Presse