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Mis à jour le 7 septembre 2021
Par un arrêté en date du 31 août 2021, le préfet du Nord a prescrit à l’entreprise Tereos des mesures de réparation écologique de l’Escaut.
Cette décision fait suite à la rupture de la digue d’un bassin de décantation de la sucrerie Tereos à EscaudÅ“uvres dans la nuit du 9 au 10 avril 2020. Cet accident avait conduit au déversement d’un volume important d’eau. D’abord sur les communes de Thun-Saint-Martin et Iwuy, dans le département du Nord. L’écoulement s’était ensuite propagé jusqu’au fleuve de l’Escaut générant une importante mortalité piscicole.
L’entreprise devra d’abord restaurer deux premiers sites. Il s’agit des berges de l’Erclin, le long des terrains de Tereos et le bras mort de Rodignies, proche de la frontière belge.
Elle devra en parallèle mener des études complémentaires pour proposer des sites supplémentaires. Elle procédera à un rempoissonnement ciblé si ces mesures s’avéraient insuffisantes pour assurer le repeuplement piscicole de l’Escaut. Tereos devra en outre assurer un suivi de l’évolution écologique de l’Escaut.
L’arrêté préfectoral pérennise le comité de pilotage et le groupe d’experts créés après l’accident industriel. Objectif : garantir une mise en Å“uvre optimale des mesures de réparation et vérifier l’évolution de l’état écologique de l’Escaut.
Le dernier comité de pilotage en date du 30 juin dernier a permis de faire aboutir, pour la première fois dans la région des Hauts-de-France, “la procédure de responsabilité environnementale à la suite d’un accident industriel ayant provoqué une dégradation des espaces naturels”, indique la préfecture dans un communiqué.
“L’arrêté reprend l’ensemble des mesures que nous avions proposées”, a réagi Tereos auprès de l’AFP. L’entreprise s’est félicitée “d’un dossier bien mené en coconstruction”, pour permettre “de reconstituer favorablement le développement des poissons dans certaines parties de l’Escault”.
Virginie Charpenet