« 2020 abolition », peut-on désormais lire en grands caractères rosés sur un silo d’Étienne Fourmont. « Je n’ai vu le tag que samedi 4 janvier au matin, en passant sur la route, raconte l’éleveur sarthois (72) qui a relayé cette intrusion d’abolitionnistes dans son élevage sur son compte Twitter. Il faut dire que ce mur est situé à l’opposé de ma maison sur mon exploitation… »
Lire aussi notre article : Intrusions en élevages : La peur au fond du bâtiment
Bien connu du net grâce à son compte Twitter et à ses vidéos sur sa chaîne Youtube, l’éleveur laitier ignore quand précisément les intrus se sont glissés chez lui pour laisser ce message. Les gendarmes lui ont cependant mis la puce à l’oreille : « Quand je les ai appelé samedi après-midi pour leur signaler l’intrusion, ils m’ont dit que la ferme d’un de mes voisins avait elle aussi été »visitée » dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier… »
Si Étienne Fourmont était présent à son domicile pour fêter le nouvel an avec des amis, ce n’est pas le cas de son voisin. Absent le soir du 31 décembre, celui-ci a recensé plus de dégâts à la suite de l’intrusion des animalistes dans son élevage de porcs : tags, portes forcées, plusieurs câbles coupés, et une vidéo de ses porcs tournées – où on ne voit d’ailleurs pas grand chose d’autre que les bêtes sur leurs caillebotis –, puis relayée sur une obscure page Facebook visiblement anglophone au français incertain. Choqué, le voisin a porté plainte. « Et je compte bien le faire aussi », conclut Étienne Fourmont.
« Personnellement, je m’attendais un peu à avoir une intrusion chez moi un jour »
Étienne Fourmont, éleveur laitier dans la Sarthe
Le pourquoi de cette intrusion dans son élevage, l’éleveur l’ignore. « Si c’est par rapport à mon activité sur les réseaux sociaux, je me dis qu’ils auraient pu faire pire que juste un tag… Personnellement, je m’attendais un peu à avoir une intrusion chez moi un jour. Mais ça reste assez perturbant et stressant de se dire que quelqu’un est rentré chez toi la nuit. Je le supporte, mais pour ma famille, et notamment ma femme et mes petits garçons, c’est assez perturbant. On se demande : quelle sera la prochaine étape ? Vont-ils revenir ?… »
Et de reconnaître qu’il réfléchit désormais à « installer des caméras de surveillance » chez lui.
Lucie De Gusseme
Actualité
Les rencontres, Podcasts, Politique, Société
Actualité
Agriculture, Politique, Société
Actualité
Consommation, Environnement, Nature, Société
Ecoutez son histoire !
par Justine Demade Pellorce
<< Gérante de la brasserie Thiriez, Clara parle de son parcours - venue pour 3 mois... il y a 11 ans ! >>
écouter