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« Je ne sais pourquoi elle allait danser, à Saint-Jean, aux musettes… » Ah les bals musettes ! S’ils ont été le lieu de rencontre de bon nombre de jeunes gens il y a plusieurs dizaines d’années, ils se font aujourd’hui de plus en plus rares… En revanche, les jeunes gens de l’époque, eux, sont restés et ont aujourd’hui entre 60 ans et l’éternité. Pendant le mois d’août, Terres et Territoires vous propose grâce à des podcasts de vous immerger dans ces rendez-vous hebdomadaires.
Dans ce quatrième et dernier volet, la rédaction a voulu vous raconter une belle histoire d’amour. Dans la suite de la chanson (version Patrick Bruel, mais la fin est la même dans la version originale de Lucienne Delyle), Patrick Bruel chante : « Mais quand ce gars lui a pris un baiser. Elle frissonnait, t’étais chipé ». Dans le cas de Michelle, 78 ans, et Jean, 85 ans, la rédaction ne peut pas donner tous les détails mais il est question d’un bal, d’une chaise volée et de genoux. Toujours est-il que 60 ans plus tard, la magie du bal s’est transposée sur le thé dansant, un rendez-vous incontournable pour le couple.
Pourtant, ils ont longtemps délaissé les bals : « Nous allions aux bals tous les week-ends jusqu’à notre premier enfant. Puis finalement nous avons eu quatre enfants en cinq ans ! Donc nous n’avions plus vraiment le temps. »
Ils sont bien venus de temps en temps, avec des amis, mais ce n’est qu’il y a une dizaine d’années qu’ils décident de venir régulièrement. Et depuis, « on bloque nos dimanches ! Et nos enfants le savent, s’ils veulent nous voir ce n’est pas le dimanche après-midi ! »
Mais alors, que sont-ils venus chercher nos tourtereaux ? « On voulait une activité à faire à deux (de toute façon on fait tout à deux !) et qui nous permette de rencontrer du monde, de nous changer les idées. Jean a eu des soucis de santé, le temps qu’on est là, il oublie, il est guéri », décrit Michelle. « La danse a deux avantages : c’est une activité physique et ça fait fonctionner les méninges ! Prenez les danses en ligne, il faut bien connaître les pas sinon on est complètement perdu », abonde Jean.
Jean et Michelle font partie de ces fidèles de l’association qui, s’ils ne font pas partie du bureau, aident beaucoup la sociétale AG2R du Boulonnais. Il faut dire que l’association occupe une place importante dans leur vie : « On fait aussi les voyages avec l’association. On a rencontré beaucoup de gens, principalement des personnes qu’on ne connaissait pas avant de venir ici. Ce sont devenus des amis. »
Alors quand on leur parle de la baisse des budgets, Michelle et Jean sont désespérés : « Il faut penser aux personnes âgées parce que sinon elles resteront chez elles à ne rien faire », se désole Michelle.
« Regardez avec le temps qu’on a eu au début du mois de juillet, qu’est-ce qu’on aurait pu faire ? On serait resté devant la télé… », ajoute Jean.
Enfin, aujourd’hui on ne pense pas à ça et on danse. Après avoir dansé avec son amoureux, Michelle a même pris le temps d’apprendre à notre journaliste le tango et le paso doble… C’est ça aussi les thés dansants : beaucoup de partage, de joie et d’amour.
églantine Puel
Lire aussi l’épisode 1 où l’on fait la connaissance de Colette Carré, organisatrice en chef de ces thés dansants, l’épisode 2 à la rencontre du groupe de musique Jerzy Mak et l’épisode 3 consacré aux célibataires sur la piste chaque dimanche.