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Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, avait annoncé le 8 novembre, dans une interview au Journal du Dimanche (JDD), le lancement d’un logo pour repérer les produits frais et locaux. Le lendemain, il a présenté une « charte d’engagements de mise en avant des produits frais agricoles, aquatiques et des produits locaux en grande distribution » dans les rayons.
C’est lors d’une conférence de presse, le 9 novembre, que le ministre a dévoilé le contenu de cette charte de cinq pages. Elle a été signée par les représentants des dix plus grandes enseignes en France.« Pas une ne manque à l’appel », s’est-il félicité.
Concrètement, cette charte entend « mettre en avant les mentions d’origine (…) France » et vise à « mettre le consommateur dans sa responsabilité de consommation », a poursuivi Julien Denormandie.
Cette charte sur laquelle vient s’appuyer le logo « Plus près de vous et de vos goûts » doit aussi l’éclairer, l’informer et l’accompagner sur l’origine et l’accès à ces produits, a indiqué le ministre.
Concrètement, des bannières seront déployées dans les grandes surfaces pour attirer le consommateur vers ces produits locaux qui doivent être repérables et identifiables comme tels même si la définition d’un produit local reste à préciser. Car la loi est totalement muette sur ce sujet. Cependant, le ministre de l’Agriculture a affirmé : « Pour moi, la pomme de terre de Noirmoutier peut être un produit local en Alsace. »
Les enseignes devront être prêtes au plus tard au mois d’avril 2021, « car il leur faudra du temps pour décliner cette charte dans les 30 000 points de vente existants », a justifié le ministre. Il est prévu qu’un comité fasse « régulièrement des points d’étape » sur la mise en œuvre des engagements qui ont été signés pour une durée d’un an seulement mais qui « pourront être reconduits », a souligné Julien Denormandie.
Laurent Grandin, président de l’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel) et Guillaume Roué, président de l’interprofession porcine (Inaporc) ont insisté tour à tour sur l’exigence du consommateur pour l’origine des produits, et aussi pour valoriser les produits conventionnels afin de permettre aux différentes typologies de consommateurs d’accéder à une nourriture de qualité. « C’est aussi une démarche essentielle pour préserver l’emploi », a insisté Guillaume Roué.
Quant aux GMS, leurs représentants ont acté la décision du ministre de ne plus mentionner « élaboré en France » ou « transformé en France » si les ingrédients ne proviennent pas de France. Enfin, l’ensemble des acteurs réfléchit à la mise en place d’un budget commun pour une campagne télévision et de presse qui mette en avant le logo.