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La saison des allergies s’ouvre doucement dans la région avec les pollens de noisetiers et d’aulne. Une période redoutée par près de 30 % de la population touchée par les allergies au pollen.
D’ici quelques années, elles devraient d’ailleurs être encore plus nombreuses puisque « l’Organisation mondiale de la santé prédit qu’en 2050 la moitié de la population sera allergique », indique Aurore Roynette, chargée de mission communication scientifique chez Atmo Hauts-de-France. D’autant qu’il est possible de devenir allergique à tout âge : « Il y a une part de génétique, mais aussi une part due à l’environnement », rappelle la chargée de mission de l’observatoire de la qualité de l’air.
Cependant, plus un épisode allergique est pris tôt, plus le traitement pour y remédier sera léger et efficace. Pour les allergiques, l’anticipation des périodes de pollinisation apparaît donc comme la promesse d’un mieux-être.
C’est en partant de ce constat qu’Atmo Hauts-de-France a créé Pollin’air. Il s’agit d’une plateforme gratuite et accessible à tous pour obtenir des informations sur les stades de pollinisation de près de 25 plantes. L’observatoire dispose de deux capteurs de pollen, un à Lille, l’autre à Amiens. « Ces deux capteurs permettent d’avoir une idée globale de ce qui se situe dans l’atmosphère. Mais nous avons des spécificités locales, la météo ou les températures peuvent être différentes ce qui peut donner des variations de quelques jours sur le territoire », souligne la chargée de mission.
Alors pour affiner ses observations, l’organisme est à la recherche de ce qu’il appelle des « sentinelles » : « Une sentinelle est une personne volontaire pour observer les arbres autour de chez elle pour nous aider à communiquer sur le risque allergique », détaille Aurore Roynette. Et d’ajouter : « Les sentinelles permettent d’avoir des informations au plus proche des citoyens. Aujourd’hui, nous en avons une soixantaine mais l’objectif est d’en avoir encore plus sur toute la région et notamment dans des territoires un peu plus reculés. »
Grâce aux sentinelles, Atmo Hauts-de-France a accès à des points d’observation en amont des mesures prises par les capteurs fixes. Et les personnes allergiques peuvent être informées plus rapidement, dès que le pollen va émettre et non une semaine après. Les observations des sentinelles de Pollin’air sont analysées par des allergologues, et permettent d’alerter en amont les personnes allergiques de la pollinisation imminente des différentes plantes. Des données qui servent également pour les prévisions qualité de l’air.
Avis aux amateurs, aucune connaissance spécifique en botanique n’est demandée pour participer. Un guide explicatif est fourni à toutes les sentinelles afin de savoir repérer les différents arbres. « L’idée est de repérer un arbre proche de chez soi, dans son jardin, sur la route pour aller à son travail, et d’observer les différents stades de pollinisation : la floraison, la pollinisation et la fin de pollinisation », explique Aurore Roynette.
Grâce à Pollin’air, les personnes allergiques au pollen peuvent être alertées des différents stades de pollinisation et ainsi anticiper et adapter leur traitement afin de tenter d’atténuer les symptômes. Il suffit de s’inscrire sur le site www.pollinair.fr et de renseigner sa situation géographique ainsi que les plantes auxquelles on est allergique. Des informations sont envoyées par SMS ou mail lors des pics d’allergies.
Informations et inscriptions sur www.pollinair.fr, rubrique « Je veux devenir sentinelle ».
Hélène Graffeuille