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Depuis presque 20 ans, la marque collective Saveurs en’Or réunit sous son blason des entreprises de l’agroalimentaire des Hauts-de-France ayant la volonté de mettre en avant les produits locaux et le circuit court.
Jeudi 4 mai se tenait son assemblée générale. L’occasion de faire un bilan chiffré de l’année 2022 et de parler de l’avenir.
Premier constat, la marque collective a gagné 10 entreprises pour un total de 273 adhérents. Parmi elles, Les Moulins du Nord. Située à Aire-sur-la-Lys, la meunerie vieille de 123 ans produit 25 000 tonnes de farine par an et fournit environ 250 clients dans le Nord-Pas de Calais et la Somme.
Pour Cyrille Dancot, directeur opérationnel de l’entreprise dont la farine Fleur du Nord est estampillée Saveurs en’Or, bien que la notoriété de son entreprise soit bonne, le fait est que la marque régionale a un impact. « Il y a un véritable effet Saveurs en’Or. Une quarantaine de nos clients sont passés à la Fleur du Nord. Parmi eux, certains se sont convertis et pour d’autres, ce sont carrément de nouveaux clients qui sont venus pour ça. Dans les deux cas, ce sont des boulangers qui sont dans une démarche de consommer local et dont les clients sont dans cette démarche aussi. En utilisant une farine Saveurs en’Or, ils ont des supports de communication qu’ils peuvent mettre en vitrine. Et ça, c’est une force car la marque est connue et est garante d’une qualité et d’une provenance », témoigne-t-il.
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Mais, avec la refonte du cahier des charges, plus exigeant et tendant vers des produits le plus possible 100 % Hauts-de-France, moins de produits ont été agréés en 2022. « Aujourd’hui, 766 produits sont agréés, soit 72 de moins » comparativement à l’année précédente, indique Jean-Bernard Bayard, président de l’association.
Au final, 13 nouveaux produits ont fait leur entrée dans le catalogue Saveurs en’Or :
Soit un échantillon représentatif de la diversité de produits qui se cache derrière ce logo.
Cela n’empêche pas la marque d’avoir une situation financière saine, malgré un léger déficit de 4 421,39 €.
« Ce bilan financier nous dit que l’on pourra, cette année encore, répondre aux attentes des adhérents », ajoute Jean-Bernard Bayard.
Jean-Bernard Bayard © E. P.
Ce résultat s’explique par des « recettes » qui ont augmenté de 2,22 % (cotisations, ventes de produits…) mais des charges ont évolué de + 3,10 %.
Aussi, les objectifs de l’association sont clairs : « Poursuivre notre développement, augmenter le référencement des produits et la notoriété de la marque. »
Pour cela, plusieurs pistes d’amélioration ont été évoquées : créer des synergies entre adhérents, davantage de retours sur « la vie » de la marque, mieux orienter le cahier des charges sur les attentes consommateurs, être plus présent sur les réseaux sociaux.
De ce côté-là, un effort a déjà été fait comme en témoigne l’activité sur Facebook (10 788 abonnés, en hausse de 25 %), Instagram (994 abonnés, en hausse de 24 %) ou encore LinkedIn (1 653 abonnés, en hausse de 38 %).
Peut-être que l’effort est désormais à faire du côté de la Région ?
C’est en tout cas la question qui a été posée à Marie-Sophie Lesne, vice-présidente en charge de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la pêche. Pour elle, « Saveurs en’Or appuie sur quelque chose de fondamental : l’appartenance à une région et la fierté qui en découle. Je salue les campagnes de communication réalisées cette année. Peut-être faut-il refaire un peu de pédagogie auprès des élus, régionaux mais pas que, pour qu’ils promeuvent la marque ».
Eglantine Puel
Retrouvez ici notre rubrique consacrée à des entreprises Saveurs en’Or