Votre météo par ville
Depuis fin juin, les moissonneuses-batteuses peinent à entrer dans les champs français. Au 9 août, les récoltes s’achèvent au sud de la Loire, mais sont encore régulièrement interrompues par les pluies dans les régions plus au nord. Arvalis, FranceAgriMer et Terres Inovia, ont fait un résumé de la situation.
Selon le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (SSP), la production française de blé tendre est estimée à 36,7 Mt, en hausse de 10 % par rapport à la moyenne quinquennale. La première raison est la hausse des surfaces de 16 % par rapport à l’année dernière. Elles ont, notamment, beaucoup progressé dans les régions Poitou-Charentes, Pays-de-la-Loire et Centre. L’autre raison avancée est liée à de meilleurs rendements, qui semblent être en hausse de 8 % par rapport à la moyenne 2016-2020. À l’échelle nationale, le rendement serait de 74,2 q/ha.
Sur le plan qualitatif, les résultats sont particulièrement contrastés cette année en raison du contexte climatique. Au moment du remplissage, les cultures ont d’abord connu une période de forte chaleur, suivie d’une humidité persistante alors que les blés avaient atteint leur maturité physiologique.
En conséquence, les blés affichent des poids spécifiques irréguliers et en retrait par rapport au potentiel des variétés. Pour les premières coupes réalisées en Hauts-de-France (environ la moitié de la surface), les poids spécifiques sont d’un niveau satisfaisant. Des opérations renforcées d’identification et de tri des lots chez les opérateurs seront toutefois souvent nécessaires.
La récolte devrait être globalement satisfaisante sur le critère « temps de chute de Hagberg », même si certaines situations climatiques ont eu pour conséquence quelques faibles valeurs. Les teneurs en protéines sont généralement élevées, voire très élevées dans le sud et l’ouest du pays, ainsi qu’en Alsace. Ces tendances régionales masquent néanmoins des disparités entre parcelles.
Les rendements de blé dur, globalement bons à l’échelle nationale, permettent d’atteindre une production de 1,6 Mt de blé dur , soit une hausse de 22 % par rapport à 2020 . Cependant, la moyenne nationale cache une très forte hétérogénéité entre régions. Le “temps de chute de Hagberg” a été dégradé dans certaines régions à la suite des pluies à répétition en fin de cycle. Concernant les autres critères de qualité, la situation est contrastée entre bassins de production, mais aussi au sein d’un même bassin. Malgré les intempéries estivales, les taux de grains mouchetés et/ou mitadinés semblent relativement contenus.
À lire aussi: Envolée des prix des céréales et oléagineux
Arvalis et FranceAgriMer